Plusieurs expériences de service de Pavie Macquin ont montré que pour apprécier certains millésimes dont 1998, 2001, et 2002, la mise en carafe et la dégustation quasi simultanée n’était pas la bonne méthode pour mettre en valeur toutes les qualités de ce cru. Le vin se montre alors souvent renfrogné, avec un retour de l’élevage un peu masquant, il ne redevient lui-même qu’après 8 à 10 heures de mise en carafe. Je préfère désormais, le déguster en bouteille sur une période plus longue, c’est ce que j’ai fait avec le millésime 2003.
Ces vins ont accompagné, avec réussite, en apportant de la fraîcheur aux plats, des pigeons au foie gras, et un civet de chevreuil.
Saint Emilion : Pavie Macquin 2002
La robe est très soutenue, de couleur rubis, le nez expressif et frais évoque la cerise, la mûre sauvage, avec des notes épicées et florales. La bouche est élégante, les tannins sont fins et fondus, le milieu de bouche est charnu, plein dans le contexte du millésime, les fruits sont juteux et séduisants. La finale est persistante, élancée, avec des tannins enrobés, bien mis en valeur, par des fruits mûrs et frais, de fines épices, et des notes salines. Noté 16,5, note plaisir 17
Saint Emilion : Pavie Macquin 2003
La robe est profonde, de couleur sanguine, l’olfaction, un peu retenue le premier jour, est nette et d’une bonne intensité 24 heures plus tard, avec des arômes de cerises kirschées, de framboises, de boites à épices, de zan, et de très léger moka. L’attaque est veloutée, les tannins sont fins et serrés, le vin se trame avec énergie dans un milieu de bouche, sphérique, puissant, profond souligné par des fruits bien mûrs, et des saveurs épicées. La finale est longue, d’une bonne fraîcheur, équilibrée, sans rigidité tannique, pleine, complexe, avec des notes de truffe noire. Une garde de 4 ans depuis la précédente dégustation lui a fait grand bien. En bouche le terroir reprend le dessus sur le caractère solaire (aromatique) du vin Noté 17,5, note plaisir 18