Les organisations syndicales, dans une large majorité, appellaient les salariés et fonctionnaires à se mobiliser massivement contre la politique économique et sociale du gouvernement ce mardi 13 décembre 2011.
C’est bien cette politique qui conduit la France aujourd’hui à vivre une des périodes les plus difficiles de son histoire : rechute de l’activité économique, désindustrialisation, explosion des déficits publics et de la dette, creusement sans précédent du déficit commercial, le gouvernement a été incapable de sortir la France de la crise.
Sarkozy a annoncé dans son discours de Toulon sa volonté de voir continuer cette politique d’austérité sans aucune vision, ni aucune cohérence, au risque de voir encore se dégrader la situation économique et sociale. Cette politique est en effet économiquement inefficace et socialement injuste, car elle fait payer aux plus modestes la facture d’une crise dont ils ne sont pas responsables.
François Hollande partage l’inquiétude des syndicats quant à l’emploi et à la croissance et a apporté son soutien à cette mobilisation. Il propose aux Français un autre chemin : celui du redressement économique et de la justice sociale.
La manifestation fut modeste partout.
A Bordeaux, entre 1.000 et 2.000 ont défilé dans le centre. Une banderole des retraites affichait: “on l’a gagnée, on veut vivre notre retraite“.
A Lyon, un millier ont participé à un nique-nique géant. “Les grands fraudeurs de la Sécu: le grand patronat”, dénonçaient-ils.
A Rouen, environ 1.300 manifestants ont scandé: “c’est pas à l’Elysée, c’est pas à Matignon, c’est pas dans les salons qu’on obtiendra satisfaction. Une seule solution: la grève”.
A Marseille, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis devant la préfecture. “Il faut rompre avec ces politiques d’austérité, organiser la relance sociale et faire payer les spéculateurs et les requins de la finance”, a lancé Pierre Laurent, numéro un du PCF, présent au rassemblement.
A Nantes, entre 1.200 et 2.000 personnes se sont rassemblées derrière une banderole proclamant “agissons contre l’austérité, gagnons une autre répartition des richesses”.
A Toulouse, ils étaient 1.300, essentiellement des militants de la CGT.
Quelque 150 personnes ont défilé à Calais, environ 200 devant la caisse d’assurance-maladie à Lille et autant à Boulogne-sur-mer, derrière une banderole “Austérité, rigueur, la solution est ailleurs !”.
Entre 700 et 2.000 se sont rassemblés à Limoges, 600 à 900 à Pau, et autour de 500 personnes à Périgueux, Tours, Orléans ou encore au Havre.