David Philips au Toogenblik à Haren,le 9 décembre 2011

Publié le 09 décembre 2011 par Concerts-Review

Retour des habitués au Toogenblik, bousculade au bar... Dirk, Bert & co ont retrouvé leur place de prédilection.
Un grand nom?
Une fameuse découverte quoi qu'il en soit: David Philips!
Un singer-songwriter de Nottingham ayant abandonné Robin Hood et ses Merry Men pour s'établir en Catalogne.
Finis les fish & chips, remplacés par l' esqueixada de bacallà ou le suquet de peix!
Deux albums: ' Heal yourself alone' et 'The rooftop recordings' enregistré chez lui, in a roof top apartment en pleine ville!
Un passé comme sideman, notamment pour Hook Herrera ou
Alvin Youngblood Hart.

21:00
Courte allocution de Luc et une première bordée d'acoustic blues/folk/country/americana intimiste, mélancolique ou socialement lucide, chanté d'un timbre riche, convaincant, par un cowboy barbu à l'accent de Sherwood.
Tu ajoutes un jeu de guitare, sans overdubs, passant du fingerpicking à une large palette de rural blues styles qui devrait attirer l'attention de tout ethno-musicologue qui se respecte, some footstomping et une ou deux lignes d'harmonica pour varier les plaisirs... le bonheur est dans l'authenticité!
' You didn't make me' ouvre le bal: du folk dans la lignée d'un Gordon Lightfoot, Chris Smither ou Ray LaMontagne pour les plus jeunes ( des accents vocaux fort proches de ceux de l'autiste du New Hampshire).
Assis à deux mètres, Roen, caméra au poing l'empêchant de se frotter les mains, t'adresse un clin d'oeil de connivence: on a bien fait de braver le trafic du vendredi soir et de se taper Haren!
Un blues pour suivre: 'Tied up, tagged and bound', formidable picking et harmonica décoratif.
Next one is a new song composée à Barcelone pour un émission télévisée , Nit de Blues, on m'a demandé d'écrire 9 titres d'inspiration bluesy en quinze jours, j'ai relevé le défi, voici 'Lonely', du blues campagnard traditionnel.
Séance striptease,..it's hot under the spotlights!
Oui, Randy?
You can leave your hat on!
What about my socks?
They suck, man!
Sur le premier CD ' Spring song' :
spring cleaning avant l'heure!
Une anecdote se rapportant aux joies de la route aux Pays-Bas et en Belgique, 7 embouteillages en deux jours, réaction désabusée du public: 7, seulement et retour à la dernière plaque: ' Help me to forget', du basic blues mordant.

Un moment inattendu, la reprise de 'Freedom' le megahit composé par George Michael du temps de Wham, une version country style destinée à effacer le côté cheesy et trop orchestré de l'original!
Etonnant!
Un nouveau blues écrit pour la TV catalane, il décrit la situation politico/économique de l'Espagne où est né le mouvement Indignados: 'I ask you', une histoire vieille comme le monde, tu travailles dur jour et nuit, the taxman comes along, te pique la moitié de ta paye ... it's getting harder and harder.... et c'est pas la faute à pas de chance ou au destin!
Cigar Box Nation n'est pas un site dédié à Fidel Castro, si tu y retrouves le nom de David Philips c'est que ce bricoleur s'est fabriqué une cigar box guitar munie de trois cordes et d'un boîtier kitsch, il utilise cet engin électrifié pour sonner comme Seasick Steve croisant ZZ Top et nous balancer, à la slide, le rugueux et vicieux 'Right back' qui termine de manière énervée ce premier set ayant ravi le club!
Break: 22€ pour les 2 CD's!
Set 2
A gentle British folk tune pour entamer la seconde mi-temps de manière raffinée: ' Kind Stranger', du John Martyn courtois!
A song about fishing ' Rod and line', t'es sûr qu'il s'agit de truites et de carpes?
Euh..
Et ça mord?
Ai attrapé un pretty little fish, vais le ramener chez moi.
Du Dylan grivois!
Une touche mélancolique à la James Taylor/ Jackson Browne et une guitare à la John Renbourn: 'Love in a jar', puis un petit détour du côté de Montserrat ou Montseny, histoire de se décrasser: ' Mountain to climb'.
En escaladant un pic il se pète une corde et ramasse sa boîte de cigares pour l'existentialiste 'What am I' orné d'un subtil bridge arabo-andalou!
Slide ' Would you believe', Ben Harper et John Martyn te viennent à l'esprit.
Haren, give me 2 minutes pour remplacer la corde, je passe d'abord un coup de fil à Antonio, un gars qui refile des pilules à Contador, pour qu'il enregistre ma tentative de record du monde de changement de roue.
Voilà: 92 secondes, 7 dixièmes, I'll be in the Guinness Book!
'Raised in the North' nouvelle perle folky aux effluves Dylan, avec l'escapism comme toile de fond.
Certains pensent que 'Doggy talk' ne concerne pas les animaux... yes, I'm a pussycat et je me frotte à tes jambes...I'm a snake, baby, je me glisse en toi... I'm a horse, tu peux me monter toute la journée...
Stoefer!
Enfile ta robe rouge, suis un taureau maintenant...
Olé, estocade finale, vivats exubérants en provenance des barreras, contrabarreras, palcos, gradas et de Cristiano, parti aux aseos!

Apparition de Luc pour le bis réglementaire!
'Our own hands' au message dynamique:
...Got to take it in our own hands
The future's in our own hands
We got to take it in our own hands
...
Pour finir par un bluesy ragtime des années trente mettant en valeur ses réels talents et sa célérité de picker.
David Philips: dextérité, warm & passionate vocals, une approche sobre et un contact chaleureux avec l'auditoire... une combinaison gagnante à tous les coups!