On savait les japonais férus de robots en tout genre. Face à la crise démographique profonde que traverse le pays depuis longtemps, un robot d'un nouveau genre est né : Yotaro, le bébé robot. Sa mission : redonner envie aux japonais de faire des enfants.
Le Japon connait depuis longtemps un grave problème de natalité. A ce jour sa population n'augmente plus que de 0,2% par an, une quasi-stagnation. Le taux de mortalité enregistrant une hausse conjointe, le gouvernement nippon prévoit une baisse de moitié de la population à l'horizon 2100.
Face à cette situation très préoccupante, les autorités se retroussent les manches et multiplient les actions visant à redonner envie aux japonais de fonder une famille. Parmi ces mesures, l'augmentation du nombre de crèches et une allocation familiale de 1.300 yens soit 115 euros par mois et par enfant jusqu'à sa sortie du collège.
Tout comme un vrai, ou presque
A l'université de Tsubuka, on a joué le vatout. On a l'habitude de voir les innovations technologiques les plus extravagantes sortir des laboratoires du pays du Soleil Levant. Cette fois encore, l'invention des étudiants ingénieurs ne déroge pas à la règle. Pour donner envie aux japonais de procréer, ils ont donné naissance à un bébé robot.
Yotaro est le prénom de ce gros poupon qui est sensé se comporter comme un vrai bébé. Il est d'ailleurs programmé pour être capricieux à souhait. Tout de silicone enveloppé, Yotaro abrite un ordinateur qui lui commande ses émotions. Il peut donc gazouiller, rire, agiter les pieds, pleurer et s'enrhumer (de l'eau coule alors de ses yeux et de son nez) ou encore être grognon à l'instar d'un vrai nourrisson.
Bien qu'il ne ressemble que très vaguement à un bébé humain et c'est sans doute mieux ainsi, les étudiants de Tsukuba espèrent que Yotaro donnera envie aux jeunes parents de pouponner « pour de vrai ». A moins, sais-t-on jamais, qu'ils ne s'entichent du robot, ce dernier offrant tout de même les plaisirs d'un vrai bébé sans les contraintes qui vont avec, si tant est que ce soient vraiment des contraintes.