Schizophrénie: les nouveaux anti-psychotiques n’ont pas plus d’efficacité que les plus anciens

Publié le 13 décembre 2011 par Frédéric Duval-Levesque

Schizophrénie: les nouveaux anti-psychotiques n’ont pas plus d’efficacité

 Une recherche, coordonnée par le National Institute of Mental Health américain et impliquant près de 1500 patients, fournit pour la première fois des informations détaillées comparant l’efficacité et les effets secondaires de cinq médicaments couramment utilisés pour le traitement de la schizophrénie.

Il s’agit de l’étude indépendante auprès du plus grand échantillon et sur un plus long terme jamais réalisée.

Quatre médicaments antipsychotiques de la nouvelle génération dits antipsychotiques atypiques, le Zyprexa (olanzapine), le Seroquel (quetiapine), le Risperdal (rispéridone) et le Zeldox ou Geodon (ziprasidone) ont été comparés au Trilafon ou Trilifan (perphenazine) un antipsychotique de première génération, beaucoup plus ancien (disponible depuis les années 50) et moins coûteux (environ 10 fois moins).

Les cinq médicaments se sont avérés d’efficacité comparable avec une faible adhérence au traitement en raison des effets secondaires intolérables et du contrôle des symptômes insuffisants.

Un médicament de nouvelle génération, le Zyprexa, s’est avéré légèrement plus efficace mais avec un gain de poids significatif et des changements métaboliques.  

Généralement, le médicament plus ancien et moins dispendieux performait aussi bien que les médicaments de nouvelle génération !

Dans l’ensemble, 74% des patients avaient arrêté la prise de leur médicament 18 mois après le début de la recherche. Le taux d’abandon allait de 64% pour le Zyprexa à 82% pour le Seroquel.

L’insomnie, la prise de poids et des symptômes neurologiques comme la raideur du corps sont les principaux effets secondaires liés à tous ces médicaments.

Le choix d’un médicament doit se faire selon les besoins spécifiques de chaque personne, connaissant l’efficacité et les effets secondaires de chacun de ses médicaments.

Les résultats de cette recherche sont rapportés dans le New England Journal of Medicine.

Sources: PsychoMédia, Science Daily, divers