Et voilà, cette fois c’est officiel. Fumito Ueda, fantasque créateur de Ico et Shadow of the Colossus (Playstation 2) et directeur de la Team Ico actuellement au travail sur The Last Guardian ne travaille plus pour Sony.
C’est le site américain gamasutra.com qui affirme avoir reçu un communiqué de presse provenant directement de Sony et confirmant ce qui était dans l’air depuis quelques jours. Après le départ du producteur exécutif Yoshifusa Hayama annoncée mercredi dernier, parti du côté de Londres afin de développer un obscur projet de social gaming, c’est donc un nouveau coup dur pour les fans de la Team Ico, dont le dernier projet en date, The Last Guardian, a tout de l’arlésienne en puissance.
On sait un peu déjà comment finissent ce genre de projet en général (comprenez qu’ils se finissent plutôt mal), on l’avait vu notamment avec Bodycount de Codemaster, qui avait perdu à peu près toutes ses têtes pensantes durant son développement, et dont le résultat était au final plus que médiocre. Bon, on parle là de la Team Ico, et de Fumito Ueda, l’une des équipes de développement les plus reconnues et l’un des game designer les plus respectés des années 2000. Il y a donc fort à parier que le titre sortira et qu’il sera de qualité. Il avait même été montré à la presse en avril dernier, notamment au magazine britannique EDGE dont le journaliste avait l’air aux anges après avoir passé un certain temps sur le jeu. Il y a donc de quoi garder espoir, mais il y a fort à parier que Ueda, qui bouclera le développement du titre en tant qu’indépendant, n’est pas en excellent termes avec Sony à l’heure actuelle.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Reste à savoir si ce départ est vraiment imputable à Sony, car c’est le sentiment général qui domine sur le net à l’heure actuelle, avec des fans extrêmement furax que Sony ne donne pas à ce génie assez de moyens pour mener à bien son œuvre comme bon lui semble. Il faut tout de même savoir que la Team Ico est une espèce d’exception dans le monde du jeu vidéo puisque celle-ci ne se compose que d’une trentaine d’employés tout en disposant de budgets pour jeux AAA. Il y a fort à parier que leurs idéaux artistiques, tout à fait louables d’un point de vue gamer, se sont confrontés à la réalité économique du monde du jeu vidéo. Sony en a probablement eu marre de devoir débourser constamment de l’argent pour un projet dont on ne sait finalement pas grand-chose et dont il ne peut rien montrer, même 4 ans environ après le début de son développement. Ou quand l’art se confronte à la réalité économique. Mais bon, même si le jeu n’a toujours pas de date de sortie, on ne se lasse pas de voir et revoir les deux uniques trailers du jeu sortis jusqu’à présent.
Mathieu Lanz