Tout en évoluant au cœur de forces contradictoires, l’homme, guidé par ses besoins, s’applique à tracer son chemin, à se développer. Il aspire à se réaliser ou à vivre bien, tout simplement. C’est un parcours au cours duquel il va d’abord se construire par mimétisme, dans la dépendance puis se libérer, repousser les influences, s’individualiser et s’autonomiser, et enfin prendre sa place dans le monde. La notion de confiance en soi occupera une place prépondérante dans la réussite de ce processus.
En effet, d’un coté la pression du milieu qui l’accueille, sa famille et son histoire, la société et sa culture constituent la trame rigide qui imprime sa marque sur l’individu, initie des injonctions puissantes et détermine une personnalité, des comportements. De l’autre, les forces innées et puissantes d’un instinct millénaire, l’héritage d’un patrimoine génétique, d’un tempérament, d’un corps qui représentent les contraintes avec lesquels il lui faut composer, tout au long de son existence.
Chacun de nous se présente donc au seuil de l’âge adulte modelé par la multiplicité des messages qu’il a reçu et ingéré, ligoté par l’inné, déjà riche de croyances sur la vie et les gens, sur nous-mêmes, d’expériences. C’est pourtant avec ce capital, ce vécu, qu’il faut donner un sens à sa vie ou tout du moins, occuper son temps. C’est ainsi que l’on se donne des buts, des objectifs que l’on pense pouvoir atteindre.