L'association du quartier, très engagée en faveur du développement durable, a décidé de transformer un terrain en friche, appartenant à la ville de Rennes, en potager collectif.
On connaissait déjà les jardins de cocagne et les jardins ouvriers, il faut désormais compter avec les jardins partagés ! Dans le quartier Alphonse Guérin, à Rennes, les habitants, réunis en association depuis 1992, ont décidé d'investir un terrain en friche et d'y installer un jardin biologique partagé. Le principe est simple : chacun participe à l'entretien de la parcelle, quand il en a le temps et l'envie. Ici, pas de délimitation individuelle, le terrain et l'effort sont collectifs.
« La parcelle appartient à la ville de Rennes, nous avons fait une demande en juillet et, dès septembre, nous avions l'autorisation d'aménager le jardin partagé. L'accord vient d'être été signé le 6 décembre », s'enthousiasme Sébastien Guandalini, habitant du quartier à l'origine du projet.
Des légumes pour une école
Deux réunions publiques ont déjà eu lieu. « Nous espérons avoir entre 25 et 30 volontaires au total. Une force bénévole suffisante pour travailler à tour de rôle et partager nos connaissances », souligne Sébastien Guandalini.
Les règles de fonctionnement restent à définir, la destination de la production aussi. Seule certitude : la production sera bio ou ne sera pas ! « Nous pensons soit organiser une grande soupe dans le quartier soit donner les légumes à une école ! Il sera également possible de les partager entre les personnes qui participent », détaille l'instigateur du projet.
Ces regroupements spontanés sont aussi l'occasion de créer du lien social, d'expérimenter de nouvelles pratiques. Mais aussi de retrouver un peu d'autonomie alimentaire, à l'heure où les prix ne cessent d'augmenter. Un rôle que remplissent tous les jardins collectifs qui connaissent un renouveau ces dernières années.
L'association Alphonse Guérin mise sur l'énergie collective
Cette structure a été créée en 1992. Elle compte plus de 400 adhérents à l'échelle du quartier. Depuis plusieurs années, elle s'inscrit dans une démarche de développement durable. Des autocollants « Stop pub » ont été distribués, des composteurs collectifs installés et l'association pense acheter un broyeur pour tout le quartier. Avec le jardin biologique partagé, c'est un pas de plus vers davantage d'autonomie et de partage.
Un article réalisé par Guewen Sausseau pour notre partenaire Bretagne Durable, www.bretagne-durable.info