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La Commission Attali, modestement baptisée "Commission pour la libération de la croissance", vient de remettre en grande pompe à Sarkoléon le petit son rapport censé, à travers ses 318 propositions, redresser l'économie française. Dans la litanie de rapports publiés depuis l'élection de Sarko Ier, trop content de déposséder le Parlement des quelques prérogatives que le pouvoir monarchique de la Ve République lui avait magnanimement concédés, celui de Jacques Attali, ancien conseiller de Mitterrand et inspirateur des nationalisations massives en 1981, est présenté de loin comme le plus audacieux, le plus révolutionnaire, celui par lequel notre new Badinguet entend imposer sa rupture. Quoi de tel en effet pour cela qu'un rapport paré des meilleures intentions du monde, présenté par ses concepteurs comme la réponse indispensable, évidente et "non-partisane" aux problèmes économiques rencontrés par la France depuis trente ans? Notre comité d'experts perché sur ses pythiques certitudes a beau jeu de se présenter comme une formation indépendante, la plupart de ses membres figurent parmi le gotha du capitalisme français ; on y trouve ainsi le très libéral Claude Bébéar, ancien fondateur et président de l'assureur AXA, également président-fondateur de l'Institut Montaigne, Peter Brabeck-Letmathe, PDG de Nestlé, René Carron, PDG du Crédit Agricole S.A., Xavier Fontanet, PDG de Essilor, Éric Labaya, Directeur général de McKinsey France, Anne Lauvergeon, présidente d'Areva, Luc-François Salavador, PDG de la SSII Sogeti, Serge Weinberg, président du fonds d'investissement Weinberg Capital Partners et Président du Conseil d'administration du groupe Accor, Pierre Nanterme, président d'Accenture France, Philippe Tillous-Borde, Directeur général du groupe Sofiproteol, Pehr G. Gyllenhammar, entrepreneur suédois et ancien président de Volvo, Stéphane Boujnah, Managing Director à la Deutsche Bank, Michel de Virville, ancien ingénieur de recherche au CNRS, actuel secrétaire général et DRH du groupe Renault, ... Bref, vous l'aurez compris, une pléiade de révolutionnaires enragés, assistés dans leur salutaire mission d'une poignée de scientifiques et d'économistes connus pour leurs positions progressistes : Yves de Kerdrel, éditorialiste au Figaro, Jean-Philippe Cotis, Directeur Général de l'INSEE et ancien directeur de l'OCDE, Christian de Boissieu, économiste et président du Conseil d'analyse économique (CAE), Jean-Pierre Landau, Second sous-gouverneur de la Banque de France et ancien conseiller technique pour la réforme administrative et le commerce extérieur, etc. Leur point commun : considérer l'économie, à la manière des néoclassiques, comme une science pure, rationnelle, dépliant un ensemble physique où les comportements des agents sont aussi compréhensibles et prévisibles que ceux du chien de Pavlov. Dans cet univers idéel, où tout n'est que luxe, calme et ordre naturel, la croissance ne s'obtient qu'à travers une allocation optimale des facteurs de production sur des marchés libérés de ce que ces messieurs nomment élégamment les "rigidités structurelles", comprenez de la pesante tutelle de l'Etat - pourtant si utile lors des crises financières -, de ses encombrantes réglementations et autres dispositifs créateurs de "distorsions"" sur les différents marchés (SMIC, Sécurité sociale, ...) Enfin, on compte parmi les membres de cette Commission, dont il est décidément si difficile de remettre en cause l'impartialité, quelques hommes politiques et anciens dirigeants dont les citoyens français et européens continuent d'apprécier les fulgurantes réformes : Evelyne Gebhardt, parlementaire européen élue en Allemagne, rapporteuse de la proposition de directive sur les services dans le marché intérieur dite également "Bolkestein", Mario Monti, commissaire européen pour le marché intérieur et les services financiers de 1995 à 1999 , puis de 1999 à 2004 à la concurrence, Franco Bassanini, universitaire et homme politique italien, ancien ministre pour la réforme de l'État et ancien membre du Comité d'Evaluation des Stratégies ministérielles de réforme créé par Jean-Pierre Raffarin en 2003, ... Le rapport de la Commission vise autour de huit ambitions à "libérer la croissance", en vue de fournir un point de PIB supplémentaire à l'économie française d'ici 2012, à ramener le chômage à 5% ou encore de réduire de moitié le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Pour remplir ces objectifs, le rapport psalmodie les chants les plus connus de l'évangile néolibéral. Tout y passe : travailler plus, réduire les dépenses publiques, doper la productivité des entreprises en réduisant les prélèvements obligatoires, casser la Sécurité sociale par le développement des fonds de pension et la généralisation du système des franchises médicales, etc. Sur la Sécurité sociale justement, l'inventivité des auteurs du rapport est aussi plate qu'un air de Strauss joué par André Rieu. La pilule qu'ils souhaitent nous faire avaler a en effet le même goût et la même odeur que les réformes de Douste-Blazy et de Xavier Bertrand en 2004 et 2007 : "pour les dépenses de sécurité sociale, la stabilisation résultera de la conjonction de trois types de décisions annoncées plus haut : les règles de gouvernance (une seule loi de finances pour l’État, la maladie et la famille, la mise en place de crédits limitatifs pour la maladie) ; la mise sous condition de ressources des allocations familiales et une franchise proportionnée aux revenus, restant à la charge des assurés, pour les dépenses d’assurance maladie ; et les décisions impliquant un effort significatif de productivité du système de soins tant pour l’hôpital, la médecine de ville que le médicament." Pour colmater le mythique "trou" de la Sécu creusé par tous ces irresponsables et parasites que nous sommes, la solution la plus simple reste encore de nous culpabiliser et de nous punir en augmentant les franchises. Qui se souvient encore que le trou de la sécu découle pour l’essentiel des exonérations de charges accordées depuis quinze ans aux entreprises ? Il est clair que les désaccords feints entre le pouvoir présidentiel et la Commission sur quelques mesurettes (suppression des départements, abandon du principe de précaution notamment) ne constituent qu'un écran de fumée destiné à masquer leur connivence idéologique et politique et à nous démontrer l'impartialité et l'indépendance de cette Commission dont l'essentiel des 314 propositions reprennent à vrai dire les poncifs du programme présidentiel et des rapports d'inspiration libérale publiés ces dernières années (rapport Pébereau sur la dette publique, rapport Cahuc et Kramarz de 2004 sur la sécurité sociale professionnelle, etc.). Certaines formules et préconisations du rapport semblent quasiment avoir été élaborées dans les bureaux du service de presse de l'Elysée : "permettre à chacun de travailler aussi tôt et aussi longtemps qu’il le souhaite", "permettre à tous de travailler plus", ou encore "simplifier l’arbitrage entre revenu et loisir". Dans leur désir de plaire à leur maître et de ne pas le mettre dans l'embarras, les rapporteurs proposent, sans évoquer l'épineuse et trop partisane question des 35 heures, de "permettre aux entreprises de déroger à la durée légale du travail, à la condition expresse que cette disposition dérogatoire soit prévue par un accord de branche et fondée par un accord majoritaire dans l’entreprise" et d' "autoriser plus largement le travail le dimanche", reprenant ainsi quasiment mot pour mot les déclarations de Fillon quelques jours avant la publication du rapport. "Contrairement à ce qui était jusqu’ici communément admis, poursuit le rapport, ce n’est pas seulement la croissance qui crée l’emploi, c’est aussi le travail qui crée la croissance. À productivité égale, la quantité et la qualité de travail produites par chaque Français en une année sont inférieures de 30 % environ à ce qu’elles sont outre-Atlantique. Dans ces conditions, tout ce qui permet d’augmenter, de façon négociée, la quantité de travail des Français, s’ils le choisissent, constitue un formidable levier pour la croissance." A force de présenter les Français comme une bande de fainéants, on en oublierait presque la France est l'un des pays de l'OCDE où la durée effective de travail par semaine - à ne pas confondre avec la durée légale correspondant au nombre d'heures au-delà duquel sont déclenchées les heures supplémentaires - est la plus élevée, devant les Etats-Unis et le Royaume-Uni : Durée effective du travail par semaine dans différents pays de l'OCDE en 2005 Pays Ensemble des emplois Emplois à temps plein Emplois à temps partiel Taux de temps partiel Année France 36,3 h 39,0 h 23,2 h 17,2 % 2005 Allemagne 33,6 h 2005 Danemark 35,1 h 21,6 % 2005 Espagne 33,2 h 35,5 h 16,4 h 12,4 % 2005 Grande Bretagne 31,7 h 37,2 h 15,7 h 25,5 % 2005 Italie 36,2 h 12,7 % 2004 Pays-Bas 29,2 h 36,9 h 18,9 h 44,0 % 2005 Suède 36,1 h / 30,1 h 20,3 % 2004 Usa 33,8 h 2005 Sources : France : Insee (insee.fr) - Enquête emploi 2005 - IP1070 ; Allemagne: Statistisches Deutschland (destatis.de) Statistische Jahrbuch 2006 - Arbeitsmarkt 3.7 Wochenarbeitsstunden ; Danemark : Statistics Denmark (dst.dk - statbank.dk) séries atr1 - aku10 ; Espagne : Instituto Estadistica (ines.es) - Population active, séries 1.4 - 3.79 - 3.80 ; Grande Bretagne : National statistics (statistics.gov.uk) Labour market, séries ybuy - ycbe - ybvb - ycbh ; Italie : Istituto di statistica (istat.it) - Annuario statistico 2005 - Lavoro - Ore effettivamente lavorate ; Pays-Bas : Centraal Bureau voor de Statistiek (cbs.nl) Statline : arbeidsduur ; Suède : Statistiska centralbyran (Statistics Sweden) (scb.se) Statistical yearbook 2006, tableaux 329 et 337 - Women and men in Sweden 2004 ; Usa : Bureau of labor statistics (bls.gov/ces) table B-2 Average hours and earnings (empsit_ceseeb2) Dans sa quatrième ambition, la sublime Commission Attali appelle à la "construction d'une société de plein emploi", constatant que "depuis 1936, les Français vivent en moyenne 20 ans de plus et travaillent 15 ans de moins. Ces 35 années de loisirs supplémentaires ont un lourd coût en termes de croissance et ne correspondent pas nécessairement aux aspirations de chacun." Souvenez-vous! 1936, annus terribilis qui vît la France amorcer son déclin du fait d'une poignée de gauchistes irresponsables exigeant d'avoir des congés payés et de travailler quarante heures par semaine. Comment ne pas ressentir un sentiment de colère envers nos gouvernants inconséquents de l'époque incapables de résister aux pressions d'un troupeau de fainéants qui, dans leur désir acharné de paresse, démoralisèrent la France à l'aube d'un conflit avec l'Allemagne nazie? Plus sérieusement, pourquoi prendre 1936 comme année de référence sinon pour accréditer l'idée, si chère à Pétain et aux organisateurs du procès de Riom, que le déclin de la France remonte à 1936, date à laquelle le gouvernement issu du Front populaire, sous la pression d'un vaste mouvement de grèves et d'occupations d'usines, imposa au patronat une série de revendications du mouvement ouvrier ? L'histoire passe, mais la mémoire de classe de nos dirigeants semble résister à l'usure du temps et le souvenir encore vivace des inacceptables conquêtes de 1936 continuent d'inspirer la droite française. Revancharde, elle conserve ses arguments de choc pour remettre tous ces fainéants au boulot. François Fillon interpellait ainsi l'opposition socialiste lors du débat en 2003 à l'Assemblée nationale sur l'augmentation du contingent d'heures supplémentaires : « Vous avez défendu l’idée (...) que la gauche a toujours été à l’origine des conquêtes sociales quand la droite n’aurait fait que s’y opposer (...). C’est oublier la responsabilité du Front populaire dans l’effondrement de la nation française en 1940… » Reprenons la formule utilisée dans le rapport et amusons-nous désormais à faire un rapide calcul. Nous vivons actuellement en France, hommes et femmes confondus, jusqu'à 78 ans en moyenne tandis que nous travaillons dans une vie près de trente-cinq ans. Or, si l'on lit le rapport, en 1936, les Français pouvaient espérer vivre jusqu'à 58 ans en moyenne au cours d'une vie où ils travaillaient près de cinquante ans. En suivant la logique du rapport, on peut estimer qu'à l'époque les Français commençaient à travailler à 13 ans et après une longue vie de labeur... mourraient avant même d'avoir pu espérer toucher une retraite ! Quoi de plus logique à une époque où les premières ébauches de systèmes de retraite ne garantissaient qu'un faible revenu à des travailleurs qui, de toute façon, ne pouvaient guère en profiter étant donné l'espérance de vie ? Tout cela était fort commode pour le patronat jusqu'à ce que les travailleurs obtiennent par les luttes - ou, il faut bien le dire, par la crainte suscitée par la diffusion des idées socialistes dans le monde ouvrier - l'amélioration de leurs conditions de travail, les congés payés, la réduction du temps de travail - rendu nécessaire, même d'un point de vue économique, par l'augmentation de la productivité -, la mise en place d'un système d'assurance maladie, le droit à l'éducation pour tous et non pour les seuls enfants de la bourgeoisie ; autant de conquêtes qui ont permis l'amélioration des conditions de vie, l'élévation de l'espérance de vie ainsi qu'un meilleur accès à l'éducation pour les couches populaires. Pour les membres de la sinistre Commission pour la libération des forces du capital, c'en est déjà trop et 1936, tel un noyau coincé dans leur gorge, continue de les faire tousser d'exaspération : ces "35 années de loisirs supplémentaires" ont eu un coût trop élevé pour leurs profits, pardon, "pour la croissance". Agacés de voir encore trop de gens résister à leurs bons oracles, ces messieurs savent pourtant, quand il s'agit d'adresser au peuple leurs sages recommandations, se reprendre ; ils mettent un peu de fond de teint pour cacher leur écarlate colère et prennent l'accent chaud et sévère du bon père de famille soucieux de faire le bonheur de ces enfants. Ainsi, ces "35 années de loisirs supplémentaires", nous assènent-ils, "ne correspondent pas nécessairement aux aspirations de chacun." Nos Sybille de l'Economie savent également lire dans nos pensées et, dans leur infinie bienveillance, souhaitent également répondre à nos ardentes aspirations : travailler 48 heures par semaine jusqu'à soixante-dix ans ! Merci papa Attali ! Non seulement, nous dit la Commission Attila, nous ne travaillons pas assez, mais notre travail coûte trop cher ! Autre credo non moins libéral des apprentis magiciens de Papattali : réduire le coût du travail en France. Pour cela, les recettes proposées par la Commission empruntent les sentiers battus des néolibéraux et de leurs serviteurs du gouvernement avec le transfert d'une partie des cotisations sociales vers la CSG et la TVA, ce qui implique nécessairement une augmentation de cette dernière au détriment des ménages les plus défavorisés et déjà pénalisés par l'inflation. On connaît d'avance le résultat de ce type de proposition qui ne fait que plagier les politiques d'exonération de charges sur les bas salaires mises en oeuvre depuis 1993 : les entreprises à qui profiteront les allègements de charges se saisiront de cette manne fiscale, non pas pour créer des emplois, mais pour améliorer leurs marges de profit sans que les travailleurs en voient la couleur sur leur fiche de paie ! Au même moment, tandis que leurs salaires, au nom de la compétitivité, stagneront, leur pouvoir d'achat subira de plein fouet l'augmentation de la TVA et de la CSG dont les effets désastreux viendront se conjuguer à l'augmentation des prix due à l'envolée des matières premières et à la préservation des niches rentières auxquelles le gouvernement ainsi que le rapport se gardent bien de s'attaquer. Ainsi, en ce qui concerne le logement, auquel les Français consacrent en moyenne un quart de leurs revenus, si certaines propositions tombent sous le sens – « autoriser l’État à se réapproprier le foncier disponible dans les communes ne respectant pas les exigences de la construction de logements sociaux prévus par la loi SRU » en vue de construire deux millions de logements supplémentaires d’ici 2012 –, on voit mal comment les rapporteurs entendent les financer dans la mesure où ils appellent d’autre part à réduire drastiquement les dépenses publiques et la dette des administrations publiques devenue insoutenable… Pas étonnant qu’avec ce genre de raisonnement, « les caisses soient vides » ! "Compte tenu du niveau déjà élevé des prélèvements obligatoires (44,2 % en 2006), toute augmentation des impôts pour financer cette dette [la dette publique - ndlr] risquera donc d’avoir un effet dépressif sur l’activité, et de réduire la compétitivité des acteurs économiques au vu des taux pratiqués par nos voisins" affirme doctement le rapport. Vous suivez le raisonnement ? Depuis vingt ans, au nom de la compétitivité et du fameux dicton « trop d’impôt tue l’impôt » (vous savez, la fameuse "courbe de Laffer"), on baisse le taux des prélèvements obligatoires – notamment de l’impôt sur le revenu et de l’IS – tout en accordant des exonérations de charges énormes aux entreprises (près de 23 milliards d’euros en 2006) sans que cela, d’ailleurs, ait un quelconque effet sur l’emploi. Dès lors, l’Etat, trop content de pouvoir servir les intérêts du capital, se contraint lui-même à recourir à l’emprunt. Les taux d’intérêt étant supérieurs au taux de croissance, les intérêts de la dette augmentent de façon exponentielle et engloutissent une part croissante des recettes fiscales. Au final, face à une dette devenue « insoutenable », tandis que le capital s’est engraissé grâce aux baisses d’impôts et aux intérêts de la dette contractée par l’Etat, celui-ci s’accuse lui-même d’être trop gourmand et procède à des coupes nettes dans son budget au détriment des services publics et des comptes sociaux. Les pompiers-pyromanes du gouvernement n’ont plus qu’à signer l’acte de décès de nombreux services publics et de la sécurité sociale et à organiser leur démantèlement et leur privatisation… Le reste des propositions avancées par la Commission est un fatras de "belles idées" convenues qui, faute d'un financement adéquat, ne peuvent être autre chose que des voeux pieux : "redonner à la France tous les moyens (dont ceux de la recherche) pour prendre une place de premier rang dans les secteurs d'avenir : numérique, santé, écologie, tourisme, solaire, pile à combustible, biotechnologie, nanotechnologie, neurosciences", "mettre en chantier dix "Ecopolis", villes et quartiers d'au moins 50 000 habitants, intégrant technologies vertes et technologies de communication", "entreprendre dès maintenant la mise en place du très haut débit pour tous, à domicile, dans l'espace numérique de travail et dans l'administration", ou encore "mettre en place les infrastructures nécessaires (ports, aéroports et places financières) et accroître l'offre et la qualité du logement social". Appeler à la construction de nouvelles villes d'au moins 50 000 habitants répondant aux nouvelles normes environnementales et à la relance des efforts d’investissement dans la recherche et l’innovation tout en réclamant une réduction drastique des dépenses publiques dont la part dans le PIB devra diminuer de 1 % à partir de 2009 - soit 20 milliards d'euros de réduction par rapport à la tendance - par an, pendant cinq ans ; voilà de quoi alimenter les annales pour les concours d'entrée à l'Ecole Nationale de la Magie et du cirque Grüss ! Bref, il s’agit là d’un rapport non seulement dangereux mais inutile que nous empresserons de jeter dans la poubelle verte destinée aux déchets non recyclables.
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