Une technique dite « ex vivo » car elle consiste à évaluer et à reconditionner avec de l'oxygène, des nutriments et des antibiotiques les poumons du donneur avant la transplantation. Cette technique, qui optimise les chances de succès, a été mise en œuvre pour la première fois au New York-Presbyterian Hospital, sur deux patientes, âgées de 59 et 60 ans qui ont reçu une greffe de poumons.
L'approche "ex vivo" consiste à prélever les poumons du donneur décédé, puis les enfermer sous cloche en les reliant à une pompe cardiopulmonaire et un ventilateur. Pendant quatre heures, les poumons sont perfusés avec des nutriments et des antibiotiques. Ils sont maintenus à la température du corps, aérés et oxygénés par un processus comparable à la respiration. Sous cet effet, les poumons continuent à se gonfler et se dégonfler. Une fois jugés prêts, les poumons sont transplantés chez les receveurs.
«Évaluer les poumons nous apporte une vision bien plus précise de la façon dont ils devraient fonctionner après la greffe et ce processus de reconditionnement peut réellement augmenter les chances de succès», explique le Dr D'Ovidio, directeur du programme de transplantation pulmonaire au NewYork -Presbyterian Hospital et professeur à l'Université de Columbia.
"Maintenant, avec cette approche ex vivo, nous pouvons voir les poumons se gonfler, recevoir des données précises sur la façon dont ils fonctionnent en surveillant plusieurs paramètres et, finalement, faire en sorte que les échanges gazeux s'effectuent correctement», explique le Dr. D'Ovidio. Une procédure qui pourrait également accroître considérablement la disponibilité des poumons de donneurs, car en évaluant mieux, en « remettant en état » et, éventuellement, en réparant les organes, les chercheurs estiment qu'ils pourraient augmenter le nombre de poumons disponibles à la greffe.
Actuellement, moins de 30% des poumons de donneurs sont acceptables pour la transplantation, mais l'approche « ex vivo » pourrait doubler ce chiffre. Ces récentes transplantations effectuées au NewYork-Presbyterian font partie d'un programme d'essai multicentrique de la FDA visant à comparer les résultats des transplantations pulmonaires par technique ex vivo vs méthode traditionnelle.
Source :NewYork-Presbyterian Hospital et Columbia University Medical Center “NOVEL Lung Transplant Trial Enrolling Patients » NOVEL study. (vignette NHS)