Journée difficile pour la sécurité d’emploi avec 2 entraîneurs-chefs congédiés et soirée encore plus difficile à prévoir pour ESPN dont les cotes d’écoute pourraient avoisiner celles du canal Vox avec le match qu’ils nous présentent ce soir.
Rams 13 Seahawks 30
La seule autre fois que j’ai vu Sam Bradford cette saison, lors d’un Monday Night en septembre contre les Giants, il avait été très bon dans la défaite. Depuis, c’est la débandade statistiquement, mais ce soir sera l’occasion de constater celle-ci de visu. De plus, Steven Jackson et Marshawn Lynch sont deux porteurs physiques qui sont des menaces à chaque jeu. C’est le mieux que je peux faire comme Pep Talk, désolé.
Bradford débute le match, mais il n’aurait pas dû. Sa blessure à la cheville n’est manifestement pas guérie et il boîte derrière le centre. Clairement, la douleur affecte la qualité de son jeu et ses passes n’ont aucun mordant. En plus, il est protégé par une O-Line qui serait incapable de contenir un lama endormi. Doesn’t look good…
Beaucoup d’enflure verbale est faite sur l’impact du fameux 12e joueur à Seattle. N’empêche que dans un match aussi pathétique pour eux que pour nous, ils hurlent à pleins poumons lorsque l’offensive des Rams saute sur le terrain pour la première fois. Et il ne semble pas y avoir un siège de libre. Bravo.
Ils peuvent célébrer rapidement, alors que le botté de dégagement du St Louis est bloqué et retourné dans la zone de buts par un certain Michael Robinson, un joueur bien connu de sa maman. 7-0 Seattle et les 2 équipes ajouteront chacune un placement avant d’arriver à la demie.
Début du 3e quart, et Marshawn Lynch se met en marche. Beast Mode brise plusieurs plaqués sur une belle course et remet ça sur le jeu suivant à la porte des buts. Je me fous de la circonstance et de la qualité des opposants, ÇA c’est toujours agréable à regarder. Malheureusement, coach Carroll remet le ballon dans les mains de Tavaris Jackson pour la suite de la drive, donc ça se termine par un placement. 13-3 éperviers des mers.
Ce n’était toutefois que partie remise, car après un placement des Rams, Jackson rejoint Doug Baldwin sur 29 verges pour le majeur, plaçant ainsi le match hors de portée des mouflons. Tavarice ne sera jamais un grand QB, mais il faut reconnaître qu’il s’est amélioré depuis son passage au Minnesota. Il s’en sort convenablement ce soir et cette saison en général.
St Louis franchira finalement la zone de buts en fin de match, mais c’est trop tard. Victoire facile de 30-13 des Seahawks, une équipe à laquelle il ne manque pas grand-chose pour qu’elle redevienne pertinente. Quant à nous, après les pénibles moments télévisuels des derniers lundis, les deux derniers rendez-vous de la saison offrent des perspectives nettement plus intéressantes, que ce soit Steelers-49ers la semaine prochaine, ou le Falcons-Saints du Boxing Day. Courage!
Les dernières réflexions
Dur, dur d’être un coach! : Que penser du congédiement de deux entraîneurs la même journée? Le départ de ces 2 hommes qui vivaient sur du temps emprunté n’est pas une surprise, mais c’est bizarre de ne pas avoir attendu la fin de la saison, surtout que les remplacements intérimaires ne semblent justement que ça, des diachylons pour terminer l’année. À Miami, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué de congédier Sparano, donc le timing, à peine quelques heures après l’annonce concernant Haley me laisse songeur. Est-ce que les Dolphins et les Chiefs visent le même remplaçant? Les habituels noms de Bill Cowher ou Jon Gruden ou Jeff Fisher referont surface, mais du côté de Miami, on semble vouloir un jeune remplaçant.
En ajoutant le nom de Jack Del Rio à la liste, ça fait maintenant 3 entraîneurs-chefs largués par leur organisation, et il y en aura sûrement d’autres. A Indianapolis, le momifié Jim Caldwell devrait se faire montrer rapidement la sortie, sans oublier l’autre cible facile de l’AFC, Norv Turner. Dans la NFC, le ménage n’est pas encore commencé, donc les candidats potentiels sont plus nombreux, mais il n’y a aucune certitude, sauf peut être Andy Reid. J’aimerais bien enterrer Mike Shanahan à Washington, mais ça n’arrivera probablement pas. Par contre, l’équipe entre les Giants et les Cowboys qui ratera les séries pourrait en faire payer le prix à son entraîneur-chef. J’évalue les possibilités que ça se produise à 50-50. Les Bucs et les Falcons performent en deçà des attentes, mais je crois quand même que Mike Smith et Raheem Morris peuvent dormir sur leurs 2 oreilles. Dans l’ouest, le recul marqué des Rams, même expliqué en partie par des blessures, pourrait coûter l’emploi à Steve Spagnuolo, ce que je trouverais plutôt dommage dans son cas. A suivre.
TJ Mania : Ça me fait plus mal qu’un traitement de canal à froid, mais voici la série décisive menée par le jeune TJ Yates pour confirmer le premier championnat de division des Texans, et du coup, virtuellement éliminer les Bengals des séries. Du grand art par le jeune QB, dont le jeu permet aux têtes de vaches de réviser leurs attentes à la hausse en vue des séries. Avec une défensive dominante et un jeu au sol sans égal, le Houston possède la recette pour dominer en séries, en autant que le QB ne nuise pas trop à l’équipe.
Les malheurs des ours : Les Bears sont les dernières victimes de notre Jesusback préféré et les mots manquent à la plupart d’entre-nous pour qualifier leur malchance de dimanche. En voici un qui ne résonnera pas agréablement dans les oreilles des partisans des Monster of the Midway : éliminés. L’effondrement spectaculaire de Marion Barber (qui a autrement connu un très bon match) risque en effet d’être le dernier clou au cercueil des oursons. Tirant déjà de l’arrière par un match face aux Falcons et aux Lions pour la dernière place disponible en séries, ils devront se frotter à des Seahawks qui ont le vent de les voiles dimanche prochain. Pendant ce temps, leurs 2 adversaires immédiats ont des matchs très prenables le week end prochain, soit une visite aux Raiders en chute libre pour les Lions et un match à domicile contre les misérables Jaguars pour Atlanta. Chicago pourrait donc être dans l’obligation de remporter ses 2 derniers matchs pour rester en vie, une tâche plutôt compliquée quand on sait qu’ils devront rendre visite aux Packers le jour de Noël.
Nouveau mot : Vous en avez assez de Tebow? Il faudra prendre votre mal en patience mes chers amis. Après la nouvellement divorcée et championne de ski Lindsey Vonn qui s’est agenouillée à la Tebow après une victoire, provoquant les spéculations les plus folles de la presse à potin, voici que la célébration du QB des Broncos, le Tebowing, est officiellement devenu un mot accepté dans la langue anglaise. Je résumerai ma pensée en un seul mot, aussi reconnu par la langue de Shakespeare : D’oh!
New York, New York! : Week end chargé pour votre humble serviteur qui tient à remercier la gang des Sportifs en voyage pour le beau combo Canadiens-Devils, Chiefs-Jets duquel je reviens à peine. Deux voyages de foot dans la même année, c’est ambitionner beaucoup sur le pain béni comme dirait l’autre, mais ça faisait 4 ans que je n’avais pas traversé la frontière pour du football, donc je me pardonne! Je termine d’ailleurs les réflexions de cette semaine avec quelques remarques sur ce voyage.
Ma première visite au MetLife Stadium ne passera pas à l’histoire. Malgré l’enjeu pour l’équipe locale, la rencontre ne suscitait guère l’intérêt des New Yorkais et c’est dans un stade à moitié vide qu’elle a débuté. Je ne suis pas inquiet pour l’organisation des Jets qui vend tout son stade par billets de saisons, mais de nombreux bancs sont demeurés inoccupés tout le match.
J’anticipais l’ambiance d’une organisation reconnue pour ses fans passionnés, mais franchement, c’était ordinaire. Par exemple, une seule fois notre section s’est levée pour supporter la défensive lors d’un 3e jeu des Chiefs, alors qu’à Buffalo plus tôt cette année, il n’y avait qu’un 3e jeu ou elle ne s’était pas levée! Je blâme les visiteurs plus qu’autre chose. Les attentes envers les Chiefs étaient mitigées et ils ne les ont même pas rencontrées. Jamais les partisans n’ont senti le besoin d’entrer dans le match pour supporter leur équipe.
Dès le 5e touché du NYJ avec 4 minutes à faire au 3e quart, le stade a commencé à se vider, ce qui m’a permis de descendre quelques niveaux et de me retrouver à 9 rangées du terrain en fin de match. SWEET! Trop occupé à squatter mon nouveau siège, j’ai donc manqué le loufoque botté court des Rouges. Dommage!
En additionnant les frais exigés pour réserver le siège (PSL licence) au prix du billet de saison, les sièges où notre sous-groupe de 4 personnes s’est retrouvé en fin de match se détaillent au même prix qu’un jumelé à Drummondville! Un peu troublant quand même!
Congédié lundi Todd Haley avait visiblement perdu son vestiaire en ce qui a trait à l’indiscipline. Il n’a pas donné l’exemple, écopant lui-même d’un 15 verges pour en avoir trop dit à l’officiel sur la ligne de côté. Et sachant à quel point on peut enguirlander cet officiel sans s’attirer ses foudres, il a vraiment dû beurrer épais. Plus tard, un des joueurs sur le banc a suivi l’exemple de son coach et cette fois, c’est l’arbitre en chef qui a lancé le drapeau. Ces images, combinées à celles d’une équipe jouant sans énergie, ont probablement constitué la goutte qui a fait déborder le vase.
Si mon rapport semble négatif, sachez cependant que je referais le voyage demain matin. Du football de la NFL en personne, c’est un privilège toujours fantastique à vivre. Cependant, il faut savoir avant de partir qu’on ne verra pas toujours un match aussi excitant que le Giants-Cowboys de dimanche soir.
Dans le positif, rien à redire sur le tailgate, si ce n’est qu’il y a pire rencontre fortuite dans une boutique souvenir que de tomber sur 5 cheerleaders venues promouvoir leur calendrier! Ça ma coûté un calendrier pour savoir que je suis un acheteur compulsif et influençable, deux faiblesses que j’assume pleinement!!
Dernier point sur le tailgate, c’était très agréable de voir le nombre de québécois présents à la rencontre. Outre notre autobus des Sportifs en voyage, j’en ai vu une de Rêve Sportif (une agence de Québec), une identifiée au groupe Bourgeois de Drummondville et une peinturée aux couleurs du Vert et Or de Sherbrooke. Aucun doute possible, il y a beaucoup de trippeux du football à 4 essais au Québec!
Hors du terrain, que dire de New York? Une soirée à Manhattan vaut à elle seule le déplacement et je n’ai que du bien à dire sur le Prudential Center, le domicile des Devils du New Jersey. Magnifique aréna, beaucoup d’espace et même assez rempli, aidé, il faut le dire par les nombreux fans du CH qui se sont chargés de l’ambiance. Bravo à l’organisation des Devils qui a eu la classe de chanter le Oh Canada en français avant le match, quelque chose qu’on n’entend même pas à la Coupe Grey dans notre supposément bilingue pays.
Bonne semaine!