Il n'y a pas longtemps, j'écrivais un billet sur l'émotion que m'avait procuré le fait de voir ma prof de danse prendre des vacances pour se marier. Parce que ça me faisait penser égoïstement que ce serait bientôt mon tour. Mais aussi parce que j'étais très heureuse pour elle. Elle méritait tout le bonheur du monde.
Hier, je me suis rendue au studio, en espérant vaguement savoir à quelle date elle reviendrait de son long congé. Mais pas de signe apparent de son retour, sur l'écran, en rouge, le nom de son remplaçant.
Je suis entrée en me traînant dans la salle blanche quand je vis A. qui me faisait signe.
C'est quoi le nom de famille de N., m'a-t-elle demandé.
Je ne sais pas trop. Pourquoi ?, lui ai-je répondu.
Parce qu'il y a une affiche qui di que nous faisons nos condoléances à N. X. pour le décès de sa soeur.
Je tire A. par le bras, me foutant pas mal que le cours ait commencé. Nous sortons chercher quelqu'un qui pourrait nous renseigner.
La fille aux longs cheveux châtain de l'entrée nous explique que N. s'est bien mariée la semaine dernière mais que sa soeur est décédée deux jours plus tard.
A. et moi nous sommes regardées, desespérées. En plus, nous allons toutes les deux nous marier bientôt.
Elle ajoute que sa soeur était malade depuis longtemps.
Et alors ?
La vie peut être incroyablement injuste. Et terrible.