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[Mondialisation - Crise climatique] Dur­ban est passé, les catas­tro­phes res­tent et vont s’ampli­fier

Publié le 13 décembre 2011 par Yes

Communiqué syndicat SUD SOLIDAIRES

 Le monde s’inquiète pour l’ave­nir de la pla­nète. Dés 1988 l’ONU met en place le Groupe d’experts inter­gou­ver­ne­men­tal sur l’évo­lu­tion du cli­mat (GIEC), qui pro­nos­ti­que rapi­de­ment des con­sé­quen­ces dra­ma­ti­ques si aucune mesure n’est prise pour limi­ter le réchauf­fe­met à +2°C au-des­sus de la tem­pé­ra­ture moyenne à l’épo­que pré­in­dus­trielle, ce qui impose de divi­ser au moins par deux les émis­sions de gaz à effet de serre (GES) à l’hori­zon 2050 par rap­port à 1990. Or, les émis­sions aug­men­tent, les mai­gres efforts de dimi­nu­tion étant balayés par une forte crois­sance.

Le pro­duc­ti­visme refuse de se remet­tre en cause

En 1997, le prin­ci­pal pol­lueur, les Etats-Unis, a refusé de s’enga­ger à Kyoto.

En 2007 en France le Gre­nelle de l’envi­ron­ne­ment s’est résumé à un show média­ti­que annon­çant quel­ques mesu­res par­fois spec­ta­cu­lai­res mais ayant peu d’impacts ou n’étant pas appli­quées : OGM en plein champ, réduc­tion des pes­ti­ci­des, taxe car­bone, trans­fert de la route vers le rail, finan­ce­ment des réno­va­tions des bâti­ments… Les poli­ti­ques néo­li­bé­ra­les ont eu rai­son du Gre­nelle.

En 2008, l’Europe a glissé sous le tapis les for­tes réso­lu­tions de la com­mis­sion Envi­ron­ne­ment du par­le­ment, les « 3 fois 20 » : -20% des GES d’ici à 2020, +20% d’éner­gies renou­ve­la­bles, +20% d’effi­ca­cité éner­gé­ti­que. Un illu­soire mar­ché de per­mis à pol­luer, ensuite aban­donné, a tenté de com­pen­ser, hors UE, par un stock­age de CO2 en sous-sol.

En 2009, l’échec de la con­fé­rence de Copen­ha­gue sur le réchauf­fe­met cli­ma­ti­que a balayé les min­ces vel­léi­tés de ralen­tir le réchauf­fe­met cli­ma­ti­que.

En 2010, l’accord de Can­cun, en trompe-l’œil, n’impose plus d’objec­tifs con­trai­gnants et pro­meut le déve­lop­pe­ment de la finance car­bone, donne ainsi un prix à la nature, accé­lère la mar­chan­di­sa­tion néo­li­bé­rale, finan­cia­rise les mar­chés de quo­tas d’émis­sions.

Les experts du GIEC vien­nent d’éta­blir un lien direct entre le début de réchauf­fe­ment et l’aug­men­ta­tion des catas­tro­phes : séche­resse, inon­da­tions, oura­gans, cyclo­nes, tem­pê­tes… Pour le Pro­gramme des nations unies pour l’envi­ron­ne­ment, « le monde reste sur une tra­jec­toire d’un réchauf­fe­ment supé­rieur à 3°C » avec les con­sé­quen­ces très gra­ves qui en décou­lent.

Mais à Dur­ban, le pro­duc­ti­visme et l’épui­se­ment rapide de tou­tes les matiè­res pre­miè­res de la terre sor­tent vain­queurs et lais­sent dépé­rir la pla­nète :

- les mesu­res n’entrent en vigueur qu’en 2020 et ne seront pas « juridiquement con­trai­gnan­tes »,

- elles se con­ten­tent de pro­lon­ger les pro­mes­ses de Kyoto au-delà de 2012, mais sans les aug­men­ter alors qu’elles s’avè­rent insuf­fi­san­tes… et inef­fi­ca­ces lorsqu’il ne s’agit que de délo­ca­li­ser les pro­duc­tions dans les pays du Sud,

- Inde et Etats-Unis, les pays les plus oppo­sés, se décla­rent satis­faits de la « souplesse » admise,

- les pays sont con­scients des mesu­res bien insuf­fi­san­tes et créent un groupe de tra­vail pour « éliminer le fossé entre les pro­mes­ses d’enga­ge­ments et les efforts qu’il fau­drait réa­li­ser »,

- le Fonds vert de 100 mil­liards de dol­lars par an à par­tir de 2020, pour aider les pays pau­vres à faire face aux con­sé­quen­ces du réchauf­fe­ment, est enfin créé, mais  n’est pas ali­menté.

L’Union syn­di­cale Soli­dai­res, qui n’attend rien des gou­ver­ne­ments pro­duc­ti­vis­tes, agit avec d’autres for­ces pour impo­ser la divi­sion au moins par qua­tre, par rap­port à 1990, des émis­sions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, pour aller vers un modèle de société éco­nome : meilleur ren­de­ment éner­gé­ti­que, dimi­nu­tion des acti­vi­tés pol­luan­tes inuti­les, déve­lop­pe­ment de la pro­duc­tion d’élec­tri­cité à base d’éner­gies renou­ve­la­bles et non pol­luan­tes, pour l’extinc­tion la plus rapide pos­si­ble des pro­duc­tions à base d’éner­gies fos­si­les et pour une décision politique immédiate de sor­tie pro­gres­sive du nucléaire (avec plan de recon­ver­sion et sta­tut du sala­rié).

Con­tact presse : Patrice Per­ret, secré­taire natio­nal, 06 25 94 78 00


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