
Je n'ai jamais vu son premier film, Citizen Ruth.
C'est maintenant une question de temps.
Dès que je peux, je règle cette question.
Il y a longtemps, j'étais tombé tout à fait sous le charme du film Election.
C'était avant que Reese Whiterspoon ne devienne une actrice inabordable dans le budget d'un réalisateur et c'était, dans ce que j'ai vu d'elle, l'un de ses meilleurs rôles. L'action se déroule dans une petite école secondaire et souligne la politique au quoitidien. Si j'ai tant aimé c'est qu'il démontrait assez bien par A + B, avec beaucoup d'humour, un délicieux sens de l'observation et des dialogues savoureux, cette théorie que je partage qui est que notre manière de nous placer dans la micro-société de l'école secondaire, est souvent la genèse de notre vie d'adulte.




Quand samedi dernier la belle et moi plantions les enfants dans une salle pour voir un film en 3D, nous traversions dans la salle d'en face pour nous, aller voir, The Descendants, le dernier effort d'Alexander Payne qui commençait à la même heure.
Bon-
heur.
Outre ce voisin de rangée qui n'avait visiblement pas mangé depuis 6 mois (faux il était gras comme un rihnocéros) et qui semblait monter une tente en papier à nos côtés tellement il faisait du bruit avec son pop corn (on l'entendrait même digérer et roter son dû plus tard!), le film était un véritable délice.

Ma famille et moi entretenons un rapport particulier avec Hawaï où nous sommes tous allés il y a trois ans. Mes parents y sont allés 4 fois et mon père y a même fait du kayak professionnel là-bas. Il y est même retourné une fois tout seul pour une compétition internationale(!).

J'ai presque versé une larme dans ce film dont nous reconnaissions tous les décors d'Oahu. Ça m'a fait beaucoup pensé à mon père. Le film est drôle mais surtout très touchant. Payne signe encore un film montrant des écorchés sur le seuil de l'auto-destruction dans une sauce aigre-douce. L'homme imparfait comme on le connait. Ça me parle inévitablement beaucoup. Avec un casting impeccable. Et une narration plus près de l'homme et de ses hommeries, que du fantastique et de la folie.
Ce qui n'empêche aucunement la magie.
Payne, you got me.
À partir de maintenant, tout le temps je te suis.