Magazine Culture

Ebo Taylor - "Love And Death" 2010 Strut Records

Publié le 12 décembre 2011 par Audiocity

Envie de faire frétiller vos synapses dans une danse endiablée? "Love And Death" s'en chargera bien. Papy Taylor, Ebo de son prénom, 74 ans passés, connait déjà par coeur la recette du Highlife ghanéen. Cette fois-ci il nous a mijoté un bon petit plat d'Afrobeat fait de cuivres chantants et de cordes électriques. C'est la maison Strut Records qui s'est chargée de tout arranger pour qu'Ebo Taylor trouve son inspiration le temps d'une confrontation amicale entre lui et les membres de l'Afrobeat Academy. Pour être tout à fait honnête, il n'y a là rien de vraiment nouveau sous le soleil puisque, comme bon nombre d'autres musiciens, ils piochent abondamment parmi les ingrédients que Fela et Tony Allen utilisaient déjà en leur temps. Pourtant rien à faire, la sauce prend, et c'est même très bon. En la matière, il faut reconnaitre qu'il n'est pas facile de garder la fraicheur d'un son déjà largement colporté et magnifier en son temps par ces 2 monstres sacrés, de vouloir encore coller à l'esprit dans le souci de la tradition. Mais ici, loin de transcender le genre, la musique résonne encore de la force de cette époque africaine que l'on transposerait aisément au présent. C'est du "roots", du garantie fait avec la sagesse des anciens, en l'occurrence de l'ancien, les autres musiciens étant bien évidemment beaucoup plus jeunes que lui. Pas la peine de se forcer pour en apprécier l'essentiel.

"Love And Death" compose avec du neuf et du vieux, des standards et des inédits, et tout est comme toujours affaire de rythmes, de gimmicks et de placements. La base solide, même si quelque peu "académique", lui assure une assise confortable prompte à faire vivre ses chansons ou ses chorus de guitare sans peine. A ce titre, papy continue de tellement donner que c'en est attachant de l'écouter s'éclater le temps d'un disque, le temps de quelques vocalises ou de quelques notes de guitare bien appuyées. Ses doigts "usés" n'ont forcément plus la vivacité d'antan et ne courent plus aussi vite qu'il y a 30 ans (il ne prend d'ailleurs pas de solos sur tous les morceaux), mais est-ce bien là l'essentiel? L'important reste que le charme continue d'opérer. La musique d'Ebo Taylor est encore très vivace, sincère et efficace, signe que les années n'érodent en rien le talent de cet artiste incontournable dont je suis heureux de faire ici la modeste promotion.

  


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Audiocity 526 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines