Dossiers de l'audiovisuel (INA), revue de février

Publié le 20 février 2008 par Alexm
Les Dossiers de l'Observatoire des médias (édités par l'INA Institut national de l'audiovisuel) sont  à présent une revue en ligne. Leur édition de février est consacrée au thème "Patrimoine numérique : mémoire virtuelle, mémoire commune ?".Vous y trouverez un certain nombre d'articles; j'y ai moi-même écrit un article intitulé "Internet et l’accès à la connaissance : quel rôle pour les pouvoirs publics ?". Le titre n'en est peut-être pas le meilleur, je souhaite en citer deux extraits.

Je rappelle en première partie l'importance de Wikipedia dans l'accès à la connaissance sur Internet, car  ce sujet est trop rarement mis en valeur dans la sphère publique (dont l'INA ou la BnF font partie, entre autres):

Prenons l’exemple du site, parfois décrié, symbole de ces nouveaux usages du Web, l’encyclopédie en ligne Wikipedia. C’est le site d’accès au savoir le plus visité au monde : en France, il rassemble environ 8 millions de visiteurs par mois, ce qui le place en dixième position, et bien évidemment premier site d’accès à la connaissance. Ce site a pourtant, dans la sphère publique française, « mauvaise presse », au sens propre du terme : et ce, alors qu’une grande majorité des journalistes, auteurs, et aussi professeurs, étudiants et élèves l’utilisent quotidiennement pour vérifier une date, un fait, voire y contribuent.

J'en profite pour informer les lecteurs du blog, par souci de transparence, que je suis devenu depuis ce week-end membre du conseil d'administration de l'association Wikimedia France : c'est pour moi un engagement citoyen important qui correspond à mes centres d'intérêt et à ma volonté d'action. L'association Wikimedia, ce sont des citoyens qui s'engagent pour faire fonctionner les différents projets, dont Wikipedia.


Dans la deuxième partie, je reviens sur le caractère centralisé et peu lisible (avec le mille-feuilles des différents projets Gallica, Gallica2, Europeana, TEL, BNuE,...) des initiatives publiques françaises ou européennes, faisant contraste avec la simplicité et la lisibilité pour les internautes de projets comme Google Books ou Wikipedia. Je conclus l'article ainsi :

Une telle approche fédératrice, de type « bottom-up » dirait-on dans le monde de l’entreprise, s’oppose – au moins partiellement – à l’approche centralisatrice et venant d’en haut, de type « top-down » pour reprendre le même langage, qui imprègne au niveau de nos institutions nationales ou européennes la communication et l’action autour des grands projets numériques. Elle est pourtant plus en phase avec les usages actuels de l’Internet et avec l’histoire de leurs développements : c’est une prise en compte de cette approche qui pourrait fort utilement inspirer l’action de la sphère publique à terme.