Il y eut une époque où les jeux vidéo savaient rester simples : en appuyant sur un bouton de la manette, on obtenait une action, et une seule. Puis des petits malins inventèrent le concept de combinaisons de touches, ou combos, qui permettait de réaliser des actions plus complexes en appuyant sur différents boutons dans un ordre précis. Si cette nouveauté représente un progrès indiscutable dans le domaine du jeu vidéo, force est de constater que certains développeurs le poussent parfois dans de tels retranchements qu’on se demande s’ils visent bien des joueurs dotés de seulement dix doigts, ou bien des gens qui veulent simplement s’amuser et non transcender leurs limites – puisque c’est souvent ce qu’une vision assez élitiste du jeu vidéo présente comme la principale raison derrière la difficulté inouïe d’un titre.
Pour le reste, il faut souligner les immenses qualités visuelles de ce titre dont le moteur parvient à restituer de grands espaces très détaillés sans broncher. Mais on peut aussi évoquer l’ensemble des designs somptueux de cet univers à la croisée du steampunk et du space opera, ce qui est déjà assez peu banal en soi. Rien que pour ça, d’ailleurs, GunValkyrie vaut bien le détour.
Et qui sait, vous pourriez bien figurer parmi les quelques rares élus capables d’aller jusqu’au bout…
GunValkyrie
Smilebit, 2002
Xbox, env. 9 € (occasions seulement)