GunValkyrie

Par Ledinobleu

1906. L’exploitation d’une source d’énergie tirée de la comète de Halley permit de développer une technologie prodigieuse qui ouvrit aux hommes le chemin des étoiles. Ainsi, certains purent émigrer sur des planètes lointaines pour les coloniser et y commencer une nouvelle vie. Mais soudain, le contact est perdu avec le monde de Tir Na Nog, et c’est la Team Dolphin de l’agence GunValkyrie qu’on envoie enquêter sur place. Mais tout ce que ces spécialistes trouvent se résume à des hordes d’insectes géants pour le moins… agressifs.

Il y eut une époque où les jeux vidéo savaient rester simples : en appuyant sur un bouton de la manette, on obtenait une action, et une seule. Puis des petits malins inventèrent le concept de combinaisons de touches, ou combos, qui permettait de réaliser des actions plus complexes en appuyant sur différents boutons dans un ordre précis. Si cette nouveauté représente un progrès indiscutable dans le domaine du jeu vidéo, force est de constater que certains développeurs le poussent parfois dans de tels retranchements qu’on se demande s’ils visent bien des joueurs dotés de seulement dix doigts, ou bien des gens qui veulent simplement s’amuser et non transcender leurs limites – puisque c’est souvent ce qu’une vision assez élitiste du jeu vidéo présente comme la principale raison derrière la difficulté inouïe d’un titre.

Ainsi, GunValkyrie figure-t-il au rayon des jeux dont le potentiel tant ludique qu’artistique ne fait aucun doute mais dont l’accessibilité se montre bien plus discutable. En d’autres termes, voilà un titre gâché par un game design abracadabrant alors qu’il aurait pu faire un excellent divertissement pour peu que ses développeurs aient gardé à l’esprit que la plupart des gens jouent pour s’amuser et non pour frimer tous seuls devant leur écran – GunValkyrie, en effet, ne propose pas de multijoueur. Voilà pourquoi je ne l’ai pas terminé : pour la simple et bonne raison que j’ai une vie en dehors de ma console et donc très peu de temps à perdre avec un jeu qui, en fin de compte, ne m’amuse pas…

Pour le reste, il faut souligner les immenses qualités visuelles de ce titre dont le moteur parvient à restituer de grands espaces très détaillés sans broncher. Mais on peut aussi évoquer l’ensemble des designs somptueux de cet univers à la croisée du steampunk et du space opera, ce qui est déjà assez peu banal en soi. Rien que pour ça, d’ailleurs, GunValkyrie vaut bien le détour.

Et qui sait, vous pourriez bien figurer parmi les quelques rares élus capables d’aller jusqu’au bout…

GunValkyrie
Smilebit, 2002
Xbox, env. 9 € (occasions seulement)