CHEZ LEZ PONDEUSES
PENDANT LA MAUVAISE SAISON
L’AÉRATION
On croyait, autrefois, qu'en enfermant les poules pondeuses pendant l'hiver et en les privant d'air sous prétexte d'avoir une température plus élevée à l'intérieur du poulailler, on obtiendrait de meilleurs pontes l'hiver. On l'a même cru longtemps, mais les innombrables expériences ont fait revenir le monde avicole de cette erreur et s'apercevoir qu'une aération bien conditionnée limitait les risques de maladies respiratoires avec leurs redoutables conséquences, et diminuait la consommation de nourriture.
Dans les installations avicoles importantes, la ventilation statique ne suffit plus et il faut faire appel à des dispositifs de ventilation forcée. Il existe des appareils fonctionnant par dépression ou par suppression, ou bien par combinaison des deux techniques. Dans certaines installations perfectionnées, les ventilateurs puisent l'air à travers un grillage formé de résistances chauffantes, afin de ne pas projeter directement sur les poules des colonnes d'air glacé.
UNE ISOLATION SUFFISANTE
Une isolation suffisante des parois du poulailler, du plancher et surtout du plafond, constitue un immense avantage sous nos climats qui ne sont pas toujours des plus cléments, et contrairement à ce qui se pratiquait auparavant, on isole aujourd'hui les poulaillers avec tous les soins voulus, mais ces frais sont payés largement. En effet, une bonne isolation non seulement maintient la chaleur, mais évite également que les parois et le plafond "transpirent", c'est-à-dire que l'humidité s'y condense ; les poulaillers bien isolés restent secs.
Quand bien même il existe dans le commerce d'excellents matériaux isolants, il faut toujours savoir pallier les déficiences et insuffisantes par des "moyens de fortune" que sont la paille ou le papier, utilisés aussi bien contre les parois que sous la toiture ; on cloue pour isoler une toiture, sur les pannes de toit, un grillage à maille de 25 et on le garnit de paille ou, plus simplement encore, on y cloue plusieurs épaisseurs de sacs en papier.
L’ÉCLAIRAGE
Les poulaillers complètement climatisés permettent peut-être d'assurer une production d'oeufs très régulière aussi bien par un temps extrêmement froid que durant une période de grande chaleur. Cependant, il semble que l'influence de la lumière (de l'éclairage de poulaillers) soit plus grande que celle de la chaleur. Et ne l'oublions pas, l'éclairage électrique complémentaire peut être installé également dans les petits poulaillers.
La durée de l'éclairement naturel (lumière du jour) va en décroissant du 21 juin au 21 décembre, puis en augmentant du 21 décembre au 21 juin. Ce phénomène est très important en aviculture car c'est la variation de la durée d'éclairement qui conditionne la maturité sexuelle des poulettes ; plus leur éveil ovarien est tardif, plus leur ponte gagne en qualité (oeufs plus gros). D'autre part, l'intensité de la durée de l'éclairage (lumière naturelle + lumière artificielle) conditionne également la ponte effective des troupeaux.
En automne, le poulailler de ponte entre dans la période des jours les plus courts et le programme d'éclairement doit soutenir la production d'oeufs. Dans la pratique, on applique différents programmes d'éclairage ; il demeure toutefois que l'éclairement (lumière naturelle + lumière électrique) doit atteindre au total quatorze à quinze heures par jour de ponte. En fin de période de production, il y a intérêt à le porter jusqu'à dixhuit à vingt heures sur vingt quatre.
Quel que soit le programme d'éclairage adopté, il y a lieu de ne pas interrompre brusquement la lumière du soir. Pour ne pas être esclave des oiseaux, on a recours à l'horloge avec interrupteur automatique pourvue, si possible, de deux seuils : éclairement normal et veilleuse.
D'autre part, il faut éviter d'apporter des modifications trop brusques au programme d'éclairage naturel. En effet, un changement brusque de l'éclairage total de trois à quatre heures en plus, par exemple, pourrait provoquer des pertes très sévères dans l'effectif de jeunes pondeuses, ou un arrêt de la ponte lorsque la durée de l'éclairage total serait diminuée brusquement de la même valeur.
Il ne faut pas oublier de nettoyer les ampoules des poulaillers de ponte. En effet, il y a toujours de la poussière dans le local et elle ne tarde pas à se déposer sur les ampoules, abaissant leur rendement dans des proportions notables ; avec du matériel très sale, la moitié du flux lumineux peut être absorbée. Quant à l'intensité de la lumière électrique, on calcule 3 watts par mètre carré de plancher, soit une lampe située à environ 2 mètres du sol pour un poulailler de 25 mètres carrés.
LA LITIÈRE
La litière peut contribuer beaucoup à l'amélioration du climat au poulailler. En particulier, il faut veiller à ce qu’elle soit aussi sèche que possible et toujours meuble, ce que l'on obtient le mieux en y jetant quelques grains, engageant les oiseaux à gratter. On peut également travailler la litière à la pelle ou à la fourche, la saupoudrer d'un produit adéquat, et y ajouter une nouvelle couche de paille ou de tourbe, afin d'atteindre une couche de litière profonde, de 15 à 30 cm d'épaisseur. Toutefois, si tout cela ne devait pas suffire, on renouvellera la litière complètement ou partiellement en sortant la partie trop humide.
Cependant, on ne devrait pas, en principe, créer en hiver une nouvelle couche de litière profonde à cause du manque de chaleur nécessaire à la fermentation en cette saison. En effet, dans la litière profonde, nous observons les mêmes phénomènes biologiques que dans le tas de compost du jardin ; dans les deux cas, il faut de la matière organique, de l'azote, de l'air, de la chaleur et un peu d'humidité.
La litière profonde peut être maintenue durant deux ans dans le poulailler lorsqu'elle y est bien conditionnée et bien soignée. C'est pour cette raison qu'on l'appelle litière profonde permanente.
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