Je décrypte.
Le parti Conservateur a toujours été eurosceptique. La frange pro-européenne, représentée notamment par l'actuel ministre de la Justice (Lord Chancellor et Justice Secretary) Ken Clarke - un ancien "éléphant" du parti - est en perte de vitesse. Parmi les 306 députés du parti conservateurs, 80 se sont déjà rebellés il y a quelques semaines pour demander un référendum de sortie de l'Union Européenne. La pression était donc très forte sur le Premier Ministre conservateur David Cameron, littéralement menacé de perde son poste de leader du parti (et donc de Premier Ministre) s'il ne revenait pas de Bruxelles avec de fortes concessions dans sa besace. Jean Quatremer raconte sur son blog les demandes britanniques: "Cameron voulait «créer une zone offshore au cœur de l’Europe» en s’exonérant de la réglementation des marchés financiers, «alors qu’il défend par ailleurs l’intégrité du marché unique». Gonflé. Tout le monde autour de la table juge la demande anglaise « inacceptable ». « Il n’y avait rien à négocier en réalité » , raconte-t-on côté français". Il semble donc que la pression était si forte que Cameron avait décidé qu'il devait donner un gage aux eurosceptiques de son parti en allant au clash.
De l'autre coté, l'autre parti de la coalition, les LibDems, sont vus comme les plus europhiles du pays. Il est donc impensable pour un LibDem de se féliciter de tout retrait de l'UE, sous peine de perdre le peu de crédibilité qu'il leur reste (déjà bien entamé avec l'affaire des frais universitaires). Mais comme vous le savez dans les partis politiques il y a des hommes. Et (attention: généralité... je sais il y a quelques exceptions !) si les hommes politiques cherchaient l’intérêt du pays, cela se saurait. Donc afin de ne pas faire chuter la coalition (ce qui engendrerait de nouvelles élections - une catastrophe annoncée pour le parti LibDems qui perdrait probablement la plupart de ses députés, et peut être notamment Nick Clegg et Danny Alexander, les deux actuels hommes forts de l'alliance avec les conservateurs) il faut se déclarer solidaire.
L’intérêt du pays on verra plus tard. Nick Clegg a beau jeu de se justifier en déclarant que "les français et les allemand étaient intransigeants". Apparemment pas pour les autres pays de l'Union, qui ont finallement décidé à 26 contre 1 de rallier l'accord.
David Cameron aura donc réussit à faire ce que Margareth Thatcher n'a jamais voulut faire : rester en marge de l'ensemble. Même les alliés habituels de l'Angleterre (les Hongrois par exemple, les Polonais,...) ont finalement décidé de laisser les anglais seuls dans leur isolement.
Le Général de Gaulle, qui refusa en son temps l'adhésion de l'Angleterre à la Communauté Européenne, disait : "La Grande Bretagne est une ile et a vocation à le rester". Il semble que la Grande Bretagne a fait aujourd'hui un pas dans la direction qui conduit vers la sortie de l'Union Européenne. Rappelons que depuis le traité de Lisbonne, il est prévu pour un Etat de se mettre en congé de l'Union. Un référendum sur la sortie de l'UE est de plus en plus probable en Grande Bretagne, et vu l'opinion actuelle relayée par la presse de caniveau, la réponse devrait être Non pour rester/Oui pour partir.
L'Anglais de base parait être un grand nostalgique de son Empire passé. Et de son lien qu'il pense privilégié avec les Etats Unis. Le problème c'est que l'Empire n'existe plus, et que les américains se moquent pas mal de la seule Angleterre. Mais personne ne semble avoir le courage de le dire à notre anglais de base : ni la presse, ni le politique !
Tout ça finira mal. Tout indique que la politique actuel du gouvernement britannique est dans la mauvaise direction, mais celui ci continue dans sa lancée. Que dites vous ? Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis ? Vous ne croyez pas si bien dire.