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L'Eventreur de New York

Publié le 11 décembre 2011 par Olivier Walmacq

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genre: horreur, gore, giallo, thriller (interdit aux - 16 ans)
année: 1982
durée: 1h30

l'histoire: A New York, plusieurs femmes sont assassinées par un tueur en série, connu pour être doté d'une voix de canard. L'inspecteur Williams est chargé de l'enquête alors que les meurtres sadiques s'enchaînent.

la critique d'Alice In Oliver:

Encore un film qui a subi les foudres de la censure ! J'ai nommé L'Eventreur de New York, réalisé par Lucio Fulci en 1982.
Le film sortira deux ans après Maniac, de William Lustig, et explore également la psyché du psychopathe de service.
Le film de Fulci a une vrai dimension psychanalytique et freudienne, le scénario appelant au renfort les services d'un psychiatre.

Le film démarre par le meurtre horrible d'une jeune femme dans une voiture. Le visage du tueur n'est pas montré.
Mais la caméra de Fulci se concentre sur la voix étrange du criminel, ce dernier imitant le cri du canard lorsqu'il assassine sa victime.
Ensuite, ce serial killer paraît insaisissable.

C'est ce qui amène un policier à faire appel à un psychiatre pour débusquer ce criminel. A partir de ces différents éléments, Lucio Fulci propose une enquête complexe, qui tourne autour de personnages sordides.
Pour le réalisateur, c'est un moyen comme un autre de décrire une société frustrée, le film nous invitant à regarder des spectacles pornographiques et sadomasochistes.

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Avec L'Eventreur de New York, Lucio Fulci brosse le portrait d'une société voyeuriste et incapable de reconnaître ses comportements déviants. Finalement, aucun des personnage en présence n'est véritablement sympathique.
Par exemple, l'inspecteur de police est un homme désabusé qui couche avec des prostitués. Ensuite, le tueur obéit à des raisons complexes, le canard étant un moyen de refouler ce qu'il est véritablement (je n'en dirai pas davantage...).

Enfin, les séquences de meurtres sont particulièrement horribles. Via ce procédé, Lucio Fulci cherche à créer un sentiment de malaise chez le spectateur. Emotion renforcée par la vision de certaines séquences terribles, comme cette petite fille handicapée, amputée d'une main et d'une jambe, et donc, condamnée à mourir. L'Eventreur de New York est donc un giallo pessimiste, profondément noir et sans concession. Toutefois, le style du réalisateur pourra déconcerter certaines âmes sensibles.

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Pour Fulci, la raison de tuer du meurtrier ne se situe pas dans l'origine même de sa frustration, mais dans la société elle-même, indifférente face à la souffrance qu'elle génère. Voilà une dernière phrase qui prend tout son sens lorsque le visage du criminel est dévoilé, le tout renforcé par l'analyse d'un psychiatre désabusé. En quelques mots: un film mélancolique dont on ne se remet pas facilement !

Note: 16/20


L'Eventreur de New-York (1982)


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