Demolition Man

Publié le 12 décembre 2011 par Olivier Walmacq

genre: science fiction, action
année: 1994
durée: 1h55

l'histoire: En voulant arrêter en 1996 Simon Phoenix, le sergent John Spartan se rend coupable d'un homicide et est condamné à l'hibernation, tout comme Phoenix. Ce dernier s'évade en 2032 et se révèle totalement incontrôlable. Seule chance de l'arrêter: ressusciter Spartan.

la critique d'Alice In Oliver:

Certes, au milieu des années 90, la carrière de Sylvester Stallone est toujours sur le déclin. L'acteur hésite encore entre les comédies et les films d'action bêtes et bourrins. Indéniablement, Demolition Man, réalisé par Marco Brambilla en 1994, appartient à la seconde catégorie.
Pourtant, Demolition Man n'est pas forcément si stupide qu'il n'y paraît.

Le scénario est plutôt intéressant. Dans la première partie du film, donc, en 1996, un policier, John Spartan (Sylvester Stallone) et un criminel sadique, Simon Phoenix (Wesley Snipes), s'affrontent dans une époque violente et sans merci. Suite à une bavure, John Spartan est condamné à l'hibernation.
Même chose pour Phoenix.

Bien des années plus tard, en 2032, la société a bien changé. La violence a été éradiquée. Les individus déviants et indésirables ont été chassés et vivent désormais dans les bas fonds de la ville.
C'est la seconde partie de Demolition Man. Sorti de sa période d'hibernation, Phoenix échappe aux policiers et sème la panique dans la ville.

Un seul homme peut l'arrêter: John Spartan. Lui aussi est ramené à la vie. A partir de ces différents éléments, Marco Brambilla signe une série B d'action fun et décomplexée, qui ne cesse de jouer sur les décalages temporels.
En 2032, la société américaine est devenue ultra puritaine. Désormais, la moindre grossièreté est relevée et réprimandée.
On ne se torche plus avec du PQ mais avec des coquillages.

Pour Marco Brambilla, c'est une façon comme une autre de dénoncer une société bien-pensante, moralisatrice et intolérante.
Certes, Spartan est de retour pour stopper les activités criminelles de Phoenix, mais il va aussi éveiller la conscience révolutionnaire de quelques militants revendicatifs. Encore une fois, le propos du film est intéressant.

Paradoxalement, il est également victime de ses deux vedettes principales, qui viennent sans cesse rappeler qu'elles ne sont pas ici pour réfléchir, mais pour se foutre sur la tronche.
Niveau action, Demolition Man délivre largement la marchandise. Sylvester Stallone et Wesley Snipes cabotinent.
Finalement, les deux acteurs semblent beaucoup s'amuser dans ce nanar sympathique, l'ensemble ne manquant pas d'humour ni d'autodérision. Malheureusement, Marco Brambilla n'est pas John McTiernan ni Paul Verhoeven et passe à côté de sa satire des Etats-Unis.

Note: 11/20 (et c'est généreux)
Note nanardeuse: 16/20


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