Representative Brody
Saison 1, Episode 10 sur 12
Diffusion vo: Showtime – 4 décembre 2011
Nicholas Brody doit décider si oui ou non il se présente pour la place au Congrès pendant que Carrie continue à rechercher le terroriste.
L’intrigue politique a bien été remise au premier plan ces derniers temps et la poussive remise en place de cet aspect commence à trouver du concrêt ici puisque Brody accepte de se présenter au Congrès, ce qui veut donc dire qu’il est reparti dans le soutien du plan de Abu Nazir. Le problème pour moi reste que j’ai du mal à accrocher à la raison principale de cela: le rappel du gosse tué, parce qu’on n’a pas pu s’attacher à lui.
Mais au delà de cela, cet épisode gère bien mieux les à-cotés, notamment en évoquant la question de la vie privée des candidats qui se retrouve étalée sur la place publique, les journalistes voulant dénicher le glauque sur eux et Brody en a quand même une belle pelletée. Il s’attaque donc en premier à son pote de l’armée qui s’était « occupé » de Jessica. Et Brody offre une superbe prestation pour le convaincre de le pardonner et de le soutenir. Toute la scène au gymnase est forte et Damian Lewis livre encore une superbe prestation dans le sens qu’on ne sait jamais si il est sincère ou manipulateur afin d’obtenir ce qu’il veut: qu’il aille convaincre Jessica d’accepter sa mission politique. Et les dialogues abrodent sobrement quelques points comme la nécessité pour un soldat d’avoir un objectif à remplir. On devine bien autour de ces quelques phrases l’embrigadement militaire que subissent les soldats qui ne deviennent finalement plus capables d’agir par eux-même. On doit leur donner un objectif à remplir. Et Brody amène bien Mike à jouer cette carte auprès de Jessica. L’ensemble est donc superbement mené.
De son coté, Carrie continue la traque de Walker. Cela se fait plus ou moins bien. Cela reste tout de même assez linéaire et pendant la moitié de l’épisode, je sentais bien que le but était d’arriver quelque part et du coup, l’épisode ne fait pas dans une grande subtilité, comme par exemple lors de la « conversion » de l’ambassadeur avec la menace d’expulser la brillante fille. Tout semble trop bien s’enchainer jusqu’à cette scène finale du parc qui est donc le point où l’épisode voulait arriver.
Walker fait exploser l’ambassadeur et la seule piste de la CIA. Carrie en prend littéralement plein la gueule et finit à l’hôpital. Physiquement, elle a encaissé un coup dur et au niveau de l’enquête, le point mort est presque atteint. Il ne reste plus que la certitude qu’il y a bien une taupe haut placée, la personne ayant prévenu Walker et probablement celle qui avait fait passer la lame de rasoir. Or les possibilités ne sont plus très nombreuses : Saul ou le boss.
Mais tout cela n’est que le final pour Carrie car avant sa destruction physique et professionelle, il y a eu la très sadique destruction émotionelle avec Brody venant chez elle pour s’assurer que ses rapports sexuels avec elle ne sortiront pas. Brody est froid et se pose e nantithèse d’une Carrie qui attendait beaucoup de sa rencontre chez elle avec lui. Elle tombe de très haut et l’enchainement conduit à détruire Carrie. Comment va t’elle se relever maintenant ? Et surtout dans quel état ? Et je crois bien que Brody risque de regretter de s’être fait une ennemie de Carrie. C’est dos au mur qu’elle donne le meilleur d’elle-même.
Bref, 8.5/10
Homeland repart plutôt bien. L’épisode a pour mission d’élever Brody et de détruire Carrie et il le fait parfaitement avec de très bons dialogues et un bon enchainement des évènements pour arriver au final d’une Carrie allitée et impuissante devant la télé face à un Brody qui semble immense avec cette vue en contre plongée. La confrontation promet d’être énorme ! Vite la suite !