Après un drive sans résultat de chaque côté, les Cowboys reprennent le ballon loin dans leur territoire et Tony Romo se fait donner une tape par Jason Pierre-Paul, ce qui le déséquilibre assez pour qu’il titube par lui-même 5-6 verges vers l’arrière et finalement tomber dans la zone des buts. Pierre-Paul est crédité du safety même s’il a pas fait exprès. 2-0 New York.
Les Giants sautent sur l’occasion pour faire mal au Dallas en enchaînant immédiatement avec la bombe. Une passe de 64 verges d’Eli Manning à Hakeem Nicks qui se fait plaquer à la ligne de 4. Quelle passe précise de Manning! On apprend d’ailleurs qu’Eli est le QB qui a complété le plus de passes de plus de 20 verges dans la ligue avec 29. M’en voilà surpris, j’aurais gagé une boîte de Goglu que c’était Aaron Rodgers. Qu’importe, l’attaque des Giants s’arrête malheureusement là avec deux passes incomplètes successives et un stuff du front line des Boys à la ligne de 5. Laurence Tynes ajoute donc un petit 3 points avec un bébé field goal de 23 verges. 5-0 New York.
Dallas s’en sort assez bien, donc, et niaise pas avec le puck avant de répondre. Une blessure à DeMarco Murray, où il s’est twisté les deux chevilles, semble motiver les troupes. Felix Jones, prenant la place de Murray, s’échappe sur 26 verges et Tony Romo rejoint ensuite John Phillips sur un beau screen de 12 verges, le premier TD en carrière du backup tight end. 7-5 Dallas et on a eu un premier quart pas mal divertissant.
Le 2e quart se poursuit dans la même lignée, les Giants ne prenant que 5 jeux pour se rendre dans le red zone. Après une pénalité d’interférence aux Cowboys, Brandon Jacobs pénètre dans la zone des buts et ensuite dans une zone refoulée de notre cerveau avec une étrange danse pelvienne lascive en guise de célébration. Le ref aurait franchement pu caller une pénalité pour homosexualité excessive. Jacobs rejoint ainsi Tiki Barber au premier rang de l’histoire des Giants pour le nombre de touchés en carrière (55). Pauvre Tiki, il sera bientôt 100% oublié par tous. 12-7 Giants.
Ouin, j’ai ben l’impression qu’on est parti pour un bon stretch de « à toi, à moi » entre ces deux belligérants. Pour un 2e drive d’affilée, les Cowboys franchissent 80 verges en 11 jeux avec un habile mélange de courses et de passes. Felix Jones est tout simplement en feu (76 verges en 7 courses jusqu’ici) et Romo lance sa 2e passe de touché de la demie en rejoignant Laurent « Larry » Robinson. 14-12 Dallas et on a vraiment un match à la hauteur des attentes jusqu’ici. Comme si les deux équipes avaient beaucoup à gagner avec ce match…
Les Giants ne parviennent pas à rétorquer et doivent punter. Dallas reprend à son 8 et v’là-tu pas que Felix Jones se fait puncher le ballon par Pierre-Paul et le fumble est récupéré par Deon Grant. Ouch! Par contre, New York choke encore sous la pression et doit se contenter encore une fois d’un bébé field goal de 26 verges de Tynes. 15-14 NYG et c’est la 4e fois que l’avance change de bord. Il reste un peu plus d’une minute avant la mi-temps, ‘va sûrement encore se passer kek chose.
Les Giants sont l’équipe qui a accordé le plus de points dans le dernier 2 minutes de n’importe quelle demie dans la ligue. Et ils ne déçoivent pas. Après une passe de 40 verges de Romo à Robinson, Dallas est assez proche pour ajouter un FG avant la mi-temps et l’avance change encore de bord. 17-15 Dallas.
Et parlant de yo-yo…
HALFTIME!
Ouf! Tant de moves de Jiri Korn dans un ring, ça donne le vertige. Je me remets peu à peu de cette haute voltige en regardant les Cowboys tranquillement ajouter un autre FG à leur avance. Les Giants me sortent soudainement de ma semi-hypnose en profitant d’un blown coverage total pour reprendre les devants. Mario Mannningham est complètement oublié et Eli lui garnotte ça sur 47 verges pour le majeur. 22-20 New York.
Qu’à cela ne tienne, les Cowboys ont la réplique facile ce soir. Bombe de 74 verges de Romo à Robinson, suivie d’une passe de touché de 6 verges à Miles Austin. 27-22 Dallas au début du 4e quart. Me semble qu’ESPN doit commencer à trouver ça pas mal injuste de devoir présenter Seattle vs St-Louis demain au lieu d’un match comme on a présentement.
Les Giants reviennent à la charge et se permettent même de convertir un 4e et 3 au 37 des Cowboys. À la porte du red zone, une passe d’Eli est déviée par Victor Butler et tombe dans les mains de Sean Lee qui la retourne jusqu’à la mi-terrain. Sheeeeeeeit! Deux jeux plus tard, un AUTRE blown coverage laisse Dez Bryant complètement seul dans la zone des buts 50 verges plus loin. Romo ne manque pas sa chance et réussit sa 4e passe de touché du match. 34-22 Dallas et j’ai bien peur que ce soit la cerise dans le cercueil pour les Giants.
Ils ne se laisseront quand même pas faire. Pendant que Rob Ryan est occupé à être très gros sur les lignes de côté, sa défensive se fait laminer par les Giants qui traversent le terrain en à peine 2 minutes pour rétrécir l’écart à 34-29. C’est pas fini, bouffi.
Dallas tente de traire l’horloge mais manque de justesse leur 3e jeu. Romo lance trop loin pour Austin qui s’était détaché de son couvreur et qui n’avait que du vert devant lui. Holy fuck! Ç’aurait officiellement mis fin au match mais ça va plutôt donner une chance en or aux Giants de prendre les devants. Ils avancent, avancent… Et on est au two-minute warning… Tic.. Tic.. Tic..
AAAAAAAHHH!!! Eli la met DANS LES MAINS de Manningham dans zone des buts mais Mario l’échappe! Pas grave, reste du temps. Eli se reprend et rejoint Jake Ballard sur 18 verges, ce qui les place à la ligne de 1 avec 1 minute à faire. Après s’être fait arrêter une première fois, Brandon Jacobs marque finalement et donne l’avance à son équipe. Conversion de 2 points et c’est 37-34 Giants. 8e fois que l’avance change de bord. Quel match! Il reste 46 secondes et Romo aura besoin de Tebower kek chose s’il veut avoir une chance de l’emporter. Deux longues passes à Austin plus tard, Dallas est en position pour un FG de 47 verges pour égaler la marque avec 6 secondes à faire. La recrue Dan Bailey se place, kicke la balle et… RÉUSSI! Mais, évidemment, Tom Coughlin avait d’abord demandé un timeout. La bonne vieille méthode du icing the kicker qui marche jamais. Bailey se replace, rekicke et… BLOQUÉ! Jason Pierre-Paul, encore lui, dévie le ballon juste assez et le placement est raté. Le botteur s'est fait glacer! Les Giants gagnent!
Un match qui entre immédiatement dans la longue liste des classiques entre ces deux équipes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 8 lead changes, Eli a 400 v et 2 TD, Romo a 319 v et 4 TD, Jacobs a 101 v et 2 TD, Felix Jones a 106 v, Hakeem Nicks 154 v, Robinson 137 v et 1 TD. Les Cowboys perdent un match dans lequel ils menaient par au moins 12 points au 4e quart pour la 3e fois cette année. De 1960 à 2010, ça leur était arrivé deux fois… Rien pour aider la réputation de chokeux de Romo, même si celui-ci est le QB actif avec le meilleur rating en carrière au 4e quart.
Les Giants prennent la tête de la division et on se pourlèche déjà les babines en vue du match revanche de la semaine 17.