La merde, la merde, la merde

Publié le 12 décembre 2011 par La Bienveillante @Ema_Dellorto

Y a UNE émission de mode en France.

Présentée par Alexandra Golovanoff.

Cette fille n'est "Pas une merde".

Ta manucure ?

Je suis assez difficile et exigeante… Il y a bien OPI rue de Grenelle mais je n’aime pas les outils en métal qu’elles utilisent.

Un hôtel ?

J’aime bien le Montalembert. Chic.
Pour boire un verre dans un palace il y a le Meurice et pour prendre le thé, le Lutetia. Pour le club sandwich, le bar du Crillon.

Et je ne lui en veux pas d'être aussi... snobinarde.

En ces temps de crise, le luxe est bon à prendre pour l'économie française.

Sidney Toledano, Pdg de Christian Dior Couture le dit très clairement : « Le défilé montre le travail des petites mains. Et les petites mains sont à Paris et pas ailleurs. Ce que nous faisons, nous et les autres maisons de luxe, c’est de créer de la valeur. On se bat contre le massmarket. C’est comme cela que la France va s’en sortir, par la différenciation »

Des chiffres.

Les marques françaises entrent pour une part importante du chiffre d’affaires mondial du luxe. Selon l’étude « Eurostaf » les entreprises françaises entreraient pour 36 % du total, devançant les entreprises américaines (23%), elles-mêmes suivies des entreprises italiennes (13%).

C’est la première industrie française pour l’exportation hors d’Europe (22 milliards d'euros de CA avec 82 % à l'export).

A noter cependant que même dans ce secteur les bismarckiens nous font du souci : "Ce qui peut en revanche surprendre est le comportement du solde commercial au rayon des produits de maroquinerie : la France a exporté en 2008 pour 70 millions d'euros de sacs à main en cuir et autres coffres de voyage vers son voisin [allemand], contre une facture de 90 millions d'euros vers l'Hexagone. L'excédent est encore plus net côté allemand en prenant les gants, accessoires de cuir et même cravates de soie".

Vous avez bien lu, ils nous niquent sur les cravates en soie.

Pas seulement les machines-outils.

Les cravates en soie.

Passons.

Le secteur de la mode regroupe plus de 1 500 entreprises de plus de 20 salariés, emploie près de 160 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros, soit 5 % de l’industrie manufacturière (hors IAA et énergie).

Pas énorme ?

Un poids comparable à l'industrie aéronautique et spatiale et à celui de l'industrie pharmaceutique en terme de chiffre d'affaire.

Excusez du peu.

Alors je demande.

COMMENT C'EST POSSIBLE QUE LA FILLE QUI REPRESENTE LE LUXE FRANCAIS SOIT AUSSI MAL HABILLEE ?

Si. Tatanes bariolées sur robe de mousseline rose.