Quel weekend pourri !
Sarkozy parle trop
A droite, quelques militants UMP s'agacent de la polémique récurrente sur les déplacements de campagne du candidat inavoué Nicolas Sarkozy. En septembre, Nicolas Sarkozy a parlé 9 heures sur les chaînes de télévision nationales (JT, magazines) ou d'information. Globalement, le camp présidentiel (Président, gouvernement et UMP) a totalisé... 82 heures sur ces mêmes antennes. Quelle abstinence ! Nous attendons avec impatience les relevés d'octobre et novembre...
Nicolas Sarkozy sera prochainement décoré de la Toison d'or par le Roi d'Espagne. Cela ne s'invente pas. Notre confrère Guy Birenbaum nous a rappelé quelques fameux moments culturels de cette Toison d'or. Avec son hochet doré, notre Monarque complète sa panoplie royale.
Bayrou progresse
François Bayrou, candidat du centre, rebondit dans les sondages, quelques jours après l'annonce de son programme présidentiel la semaine dernière. Pire, François Hollande progresse aussi. Les « victimes » de cette progression furent Nicolas Sarkozy (-3 points), Marine Le Pen (-1,5 point) et Eva Joly.
Son concurrent centriste (mais à droite) Hervé Morin reste scotché dans les bas-fonds des sondages.« Bayrou est dans une partie de poker » a-t-il déclaré ce weekend.
Et lui ? Il joue à la belote ?
Marine Le Pen, l'ex-milliardaire de Saint-Cloud et salariée du Front Nationale, tenait meeting en Lorraine. Elle s'adressait aux Invisibles à qui elle promettait la « révolution ». Quelle révolution ?
Villepin surprend
Mais la vraie nouvelle politique du weekend fut la candidature de Villepin. Fichtre ! Quel tsunami à droite ! Dimanche soir, Dominique de Villepin s'est rendu sur TF1 pour annoncer qu'il serait candidat à la présidence de la République. Les sondages le placent vers le 1% d'intentions de vote, Nicolas sarkozy a tout fait pour le débrancher définitivement, mais l'ancien premier ministre y va quand même. Il a dû être déçu d'une étape que l'on ne connaît pas. «Je veux rassembler tous les Français, ceux de gauche, ceux de droite, ceux du centre.» Il avait dit avoir tourné la page, jusqu'à cette nouvelle offensive. « Alors je vous l'ai dit, je ne suis pas pour la République des partis. Je ne crois pas que la vérité soit à droite ou à gauche ou au centre. Et je crois qu'on fait une erreur quand, dans l'élection présidentielle, on s'en remet à l'un de ces partis. La République, surtout quand elle est en crise, a besoin de se rassembler, et ce que je veux c'est rassembler tous les Français : Ceux de gauche, ceux de droite, ceux du centre. Et c'est l'idéal qui est le mien, de Gaulliste »
Rapidement, les différents porte-paroles de Sarkofrance ont porté les éléments de langage de circonstance: « Dans cette période de crise grave, se lancer dans une candidature solitaire est dangereux » (Nadine Morano); « Villepin candidat à la présidentielle! À quoi ça sert? Surprenante posture du sauveur! » (Benoist Apparu); « Tout n'est pas fermé, notre main est toujours tendue ». (Valérie Rosso-Debord).
A l'Elysée, on n'est pas content.
Et cela, c'est déjà une bonne nouvelle.