La BCE est rigide comme un procureur vaudois. On l’a voulue d’ailleurs comme ça du côté de Lutèce et chez les Teutons.
Sauf que, dans sa grande et monomaniaque constance, ladite BCE qui cherche l’équilibre va sans doute, ce faisant, provoquer et accentuer le déséquilibre: le contraire de ce qui caractérise sa mission.
Ca n’a pas gêné Trichet. Ca n’a pas l’air de gêner Draghi non plus, Monsieur ex Goldman Sachs.
Ni même Monti, le deuxième ex Goldman Sachs boy, membre de la nouvelle junte bancaire au pouvoir en Europe avec son petit collègue grec Papademos.
Borner sa mission à la lutte contre l’inflation est suicidaire dans les circonstances économiques actuelles.
Le reste de ses interventions ne sont pour l’instant qu’incantatoires, sauf pour quelques achats aux soldes sur le marché de la dette souveraine, achats qui d’ailleurs n’entrent pas dans le cadre légal de son activité.
Faudrait peut-être songer à lui faire jouer un tout autre rôle avant que le feu n’enflamme ce qui reste d’Europe.