Oui ce week-end, j'ai fait comme vous.
J'ai pris les petits mains de mes enfants, j'ai monté les cartons contenant les décorations de Noël, et j'ai laissé libre cours à leur imagination. Le sapin a pris sa place centrale dans le salon, avec les guirlandes électriques qui courent sur les poutres de la mezzanine, entre les marches de l'escalier, tout scintille. Réussite participative, une collaboration pacifiste avec toutefois la disparition inexpliquée de quelques chocolats à surpendre, il ne reste rien dans la coque d'aluminium. Des blagues, des rires, des idées pour d'autres décorations, sur la porte d'entrée, dans l'entrée, sur la cheminée, ici et là, partout c'est Noël.
Après j'ai pris la liste des cadeaux, oui comme vous, celle qui est rayée de toute part, raturée et surlignée pour les choses impossibles à trouver. Plusieurs magasins, pour dénicher l'introuvable, toutefois la majorité des cadeaux sont cachés à la cave, dans un coin ou un autre, mais il manque toujours les deux derniers, sans oublier l'anniversaire de la petite, notre cadeau de Noël né il y a neuf ans déjà.
Alors direction les magasins, les galeries commerciales, mon bonheur avec cette foule lente, en vacances entre deux vitrines. Heureusement, je positive, je regarde en me faufilant, et malgré le froid, l'humidité, il y a toujours des élégantes. Oui ces femmes, folles ou excentriques au milieu des manteaux chauds, des tuniques portées avec un autre pull, des bottes doublées de fourrure et autres adeptes de bibendum d'hiver, il y a des femmes vêtues pour une sortie d'été. Certes le manteau n'est pas loin sur un coin de caddy, mais les jambes s'envolent.
Les jupes aussi. Bottes toujours ou quelques wedges bien choisies dont une totale beauté de chez Minelli en nubuck presque orange. Une merveille, puis d'autres, des bottes et des cuissardes, un festival, une horde de cuir et de simili cuir plus souple pour avaler, pour envelopper les mollets.
Festival de collants opaques aussi mais avec quelques hérétiques qui portent le collant chair brillant, pour surprendre, pour appeler le soleil peut-être. Trop tard il fait déjà nuit, à cinq heures, je ressort. Froid, vent et voitures énervées, le parking devient un lieu de combat après la consommation, un lieu de vide noir, entre la galerie sur-éclairée et le chez-soi que l'on veut tout de suite. Je me faufile, je rentre pour savourer le spectacle des petites lumières dans mon salon, un bon film, ou plutôt un livre et du jazz.
En pensant à vos gambettes, celles comme vous.
NYLONEMENT