Ma principale difficulté pour évoquer La Septième Vague de Daniel Glattauer, c’est de ne pas trop en dévoiler ! Or, il me semble quasi-impossible de dire ce que j’en ai pensé sans en dire trop. Du coup, je contourne le problème en expliquant en quoi ce livre représente un pied de nez à la société immédiate dans laquelle nous vivons.
La Septième vague est la suite de Quand souffle le vent du nord. Je qualifierais ces deux ouvrages de romans épistolaires du 21ème siècle, puisqu’il s’agit d’échanges de courriers électroniques et non de lettres manuscrites. Emi et Leo, deux êtres que tout oppose (âge, situation familiale et sociale), ne communiquent que par emails, entretenant une relation d’abord amicale, qui glisse vers la relation amoureuse bien que les deux parties s’en défendent. J’oserais même dire que cette relation présente tous les aspects de l’adultère, alors que Leo et Emi ne se sont jamais rencontrés… ou presque pas…
A l’ère des 140 signes de Twitter et des SMS, Daniel Glattauer parvient à tenir le lecteur en haleine par un moyen en apparence désuet. Ainsi, même si les deux héros sont agaçants, même si le récit manque d’action, et même si j’ai parfois déploré la lenteur de la cadence, je ne peux que saluer cette performance, au point d’avoir lu les deux tomes.
Moi, adepte de l'amour courtois ? Sans doute...