Petits contes à régler : les cas Rubis C. est un roman paru en février 2011 chez Bayard. Il fait partie des romans que j'ai à lire dans le cadre de mon travail.
Le Cyclone, organisation secrète, recrute des adolescents afin d'enquêter sur des phénomènes étranges qui surgissent dans les mythes et contes de fées.Pour sa première mission, Hector est envoyé dans la forêt de Fontainebleau où le Petit chaperon Rouge a été retrouvée inanimée.
L'originalité de ce roman réside dans son intrigue qui prend sa source dans les contes et les traditions orales populaires. Cendrillon, La Belle au bois dormant, le Marquis de Carabas et Barbe Bleue sont ainsi des personnages qui prennent vie sous la plume de Gaël Bordet.Le mélange entre cet inconscient collectif et une modernité parfois futuriste permet aux personnages adolescents d'être en phase avec notre époque. L'auteur mêle habilement nouvelles technologies et pouvoirs magiques désuets, sur fond d'adolescence aux problématiques multiples. Confiance en soi, émois et personnalités qui s'esquissent font partie intégrante de la psychologie des personnages principaux. Les lecteurs adolescents s'identifieront facilement aux héros de ce roman..Mais l'intrigue s'essouffle, malgré les multiples rebondissements, et perd son caractère original. J'ai eu l'impression que le rythme s'accélérait au détriment d'une cohérence générale. Les péripéties abondent, tout comme les décès de personnages et les trahisons, et l'intrigue perd en contenance.En outre, la psychologie des personnages est trop lisse pour permettre aux questionnements des adolescents lecteurs de trouver des réponses ou des éclairages avec cette lecture. Tout est en accéléré, même l'intrigue amoureuse qui éclôt. Cette rapidité de traitement met en exergue une superficialité de fond fort dommage. Même l'univers merveilleux, entre contes et modernité, se perd dans les méandres de cette intrigue alambiquée.En définitive, ce roman commence très bien et possède un potentiel qui s'effrite au fil des pages. C'est bien dommage ! Surtout que vue la longueur, bien des lecteurs risquent de se perdre dans cette histoire.