Liu Jia, psychologue à l'Université de Beijing explique ses conlusions: Dans la vie quotidienne, nous reconnaissons des visages à la fois de manière holistique et mais aussi de manière analytique, c'est-à-dire en mémorisant certains éléments du visage, les yeux ou le nez. Mais alors que le cerveau utilise ce mode de traitement analytique pour toutes sortes d'objets du quotidien, voiture, maisons, animaux, nous privilégions un traitement holistique pour la reconnaissance des visages humains.
Pour identifier ce mode de traitement holistique comme une clé de la reconnaissance des autres, les chercheurs ont d'abord mesuré par test, la capacité de 337 participants à se souvenir de visages entiers puis à retrouver une partie de celui-ci. Les résultats sont flagrants : lorsqu'il s'agit de retrouver une partie de visage intégrée dans l'ensemble du visage, les participants sont plus nombreux à s'en souvenir. Notre cerveau associe automatiquement un nez, par exemple, au visage dont il fait partie. Mais certains participants montrent plus de capacité que d'autres à se souvenir.
Les participants qui ont cette mémoire plus développée peuvent ne jamais oublier les visages. Leur cerveau enregistre un visage comme une chose entière et non comme une collection de pièces détachées. En travaillant sur cette mémoire holistique on pourrait suggère l'auteur, aider certaines personnes qui ont des difficultés sociales, jusqu'à, précise-t-elle, certains patients qui présentent des troubles du spectre autistique… A voir.
Source: Association for Psychological Science « Why Do Some People Never Forget A Face?” (Visuel© Helder Almeida - Fotolia.com)