Article de presse paru le 10 décembre 2011 www.lunion.presse.fr
Deux « monuments » sont venus présenter leurs disciplines, hier soir, au Creps de Reims. Petit tour d’horizon pour mieux comprendre les finales rémoises.
PREMIER arrivé ou presque, premier à enfiler son kimono et début du stage à 18 h 30 pétantes : Dominique Valera s’est déplacé au Creps de Reims pour porter la bonne parole du « contact », une des « variantes » du karaté. Au même titre que le jutsu, représenté, hier, par Bernard Bilicki, ou que le Pro Fight (*).
Ces deux experts se sont déplacés dans le cadre de l’organisation par la ligue de Champagne-Ardennes des finales de la Coupe de France Zone Nord de jutsu (aujourd’hui) et de karaté contact (demain).
KARATÉ CONTACT
(vu par Valera)
Objectif avoué de la discipline : endiguer la fuite des licenciés vers des pratiques plus « flashy » comme le full, le kick ou le muay thaï.
Lancé en 2000 par Dominique Valera à la demande du nouveau président de la Fédération française, Francis Didier, le « contact » compte 7 800 pratiquants « sur 230 000 licenciés ».
« Cette discipline permet de s’exprimer un peu plus sans être pénalisé comme dans le karaté plus traditionnel », explique Dominique Valera.
Le « contact » se pratique avec des gants de 12 onces, au lieu des « mitaines ». « On peut utiliser toutes les parties du corps sauf les coudes et les genoux », souligne the King (9e dan), champion du monde de karaté en 1972, 14 fois titré en Europe et 17 fois en France.
JUTSU
(vu par Bilicki)
Cette pratique de « défense » est un « mix » de karaté, de judo et d’aikido. Bernard Bilicki en est le référent fédéral depuis six ans : « Le jutsu est un sport plutôt qu’un art. En chinois, jutsu signifie arbre et flexibilité », précise le 8e dan.
Les combattants – « qui ne doivent jamais se retrouver en danger » – portent des mitaines qui favorisent les prises (comme celles du grappling) et n’ont pas droit à des frappes directes au visage ou non contrôlées.
En revanche, les techniques de projection sont autorisées, comme les balayages ou les fauchages, ainsi que les techniques au sol (clé, immobilisation).
Le skin touch (sans contact) est ce que le semi-contact (réservé aux moins de 18 ans) est au « contact ».
Jean-Pierre PRAULT
(*) Le Pro Fight est la forme professionnelle du karaté, très proche du Mixed Martial Arts pratiqué aux Etats-Unis. Tous les coups sont autorisés sauf sur la nuque, dans le dos, au niveau des lombaires, à la coquille, ainsi que les techniques de jambes aux articulations.
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