En 40 ans, la surface des glaciers des Alpes françaises a reculé en moyenne de 26%, révèle une étude de chercheurs français de l'Université de Savoie et de celle de Grenoble.
Selon des chercheurs ayant présenté leurs travaux lors de la réunion annuelle de l'American Geophysical Union (AGU) à San Francisco, les glaciers des Alpes françaises ont fortement reculé depuis quelques années. "Le recul des glaciers s'est fortement accéléré lors des 25 dernières années réduisant l'étendue de la couche de glace à 270 kilomètres carrés vers la fin des années 2000, soit une perte moyenne de 26% sur les 40 dernières années", indique ainsi l'étude.
Alors que la superficie des glaciers dans les Alpes françaises se chiffrait à environ 365 kilomètres carrés vers la fin des années 1960 et le début des années 1970, elle était réduite à environ 340 kilomètres carrés en 1985-1986, ont précisé les chercheurs. Ces nouvelles données ont pu être obtenues à partir de cartes topographiques récentes et d'images satellitaires.
Ces chiffres font aussi ressortir un recul plus important dans les massifs situés dans le sud des Alpes françaises, comme les Ecrins et Belledonne. Caractérisés par une altitude moins élevée que le massif du Mont-Blanc (moins de 3 000 mètres), ces "glaciers ont quasiment disparus", ajoute l'étude. Dans le massif des Ecrins, le recul des glaciers a été trois fois plus important que dans celui du Mont-Blanc qui culmine à 4.810 mètres.
Cette différence vient vraisemblablement du fait qu'il y a moins de précipitations sur les massifs moins élevés dans le sud, où il fait également plus chaud. Mais des pays comme l'Autriche voient aussi leurs glaciers rétrécir. Cet été, ils ont enregistré leur plus fort rétrécissement depuis la canicule de 2003.
La couche du glacier Goldbergkees dans le massif du Sonnblick, près de Salzbourg, par exemple, a perdu deux mètres d'épaisseur et près de 7% de sa masse, rapporte Sciences et Avenir. Si, habituellement, les glaciers rétrécissent pendant les mois d'été et se reconstituent pendant les mois d'hiver, au cours des dernières années une bonne part de la glace qui a fondu ne s'est pas reformée.
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