Albin Michel, 30 mars 2011, 740 pages
Résumé de l'éditeur :
À quarante ans, le très mormon Golden Richards, quatre fois marié et père de vingt-huit enfants, est en pleine crise existentielle. Son entreprise de bâtiment bat de l'aile, son foyer est une poudrière minée par les rivalités et les menaces d'insurrection. Rongé par le chagrin depuis la mort de deux de ses enfants, il commence sérieusement à douter de ses qualités de père et de sa capacité à aimer. Golden Richards, tragiquement fidèle à ses idéaux, se sent seul.
Mais dans le désert du Nevada, il va découvrir que l'amour est une mine inépuisable.
Mon avis :
J'avais bien aimé "Le Destin miraculeux d'Edgar Mint" du même auteur, l'histoire d'un jeune garçon au destin pour le moins farfelue.
Cette fois-ci, Brady Udall s'attaque à un père, polygame de surcroit, en pleine crise de la quarantaine. Il ne sait plus comment gérer sa famille, ses femmes et ses enfants ni son travail qui l'oblige, lui le prude mormon, à construire une maison de tolérance.
Mais ce qui m'a le plus intéressé dans ce roman, c'est l'histoire en parallèle de son fils n°5 Rusty. Celui-ci, garçon de 11 ans qui se cherche, persuadé que personne ne l'aime, fait les 400 coups pour se faire remarquer, même si, au fond de lui, il reste "le garçon à la fenêtre".
J'ai trouvé que dans ce roman, le conteur donnait sa pleine mesure pour nous faire vivre cette famille hors-norme que j'ai eu du mal à quitter.
J'ai beaucoup rit, aussi, car certaines situations sont pour le moins caustiques (comme lors des visites de Golden au village mexicain où il va de surprise en surprise).
Un coup de coeur pour ce roman qui est loin d'être une apologie de la polygamie.
L'image que je retiendrai :
Celle du garçon à la fenêtre, justement, qui rêve...