Ditom et moi devisions publiquement
Attention ! Ce billet de blog contient des lieux communs qui pourraient heurter la susceptibilité de certains. De ceux qui prônent l'originalité à tout prix (rien n'est moins original, selon moi, que celui qui cherche à être original), qui abhorrent les discussions de comptoir, qui n'enfoncent jamais des portes ouvertes. Car c'est bien connu, celui qui méprise le cliché n'en use jamais.
Ce sommaire préambule pour pénétrer mon billet du jour.
J'ai récemment supprimé mes profils de sites de convivialité et je m'en ouvrais à l'ami Twitter. Pour être honnête, j'étais plus dubitatif face à mon usage d'Internet que d'Internet lui-même. J'ai derrière moi quelques années de pratique de la chose pour la maîtriser et la regarder parfois avec défiance. Donc, las du temps que je passais sur deux sites de rencontre, Grindr et Gaydar pour ne pas les citer, je décidai de balancer le bébé avec l'eau du bain. Basta. J'avais encore dans mes tiroirs deux ou trois amants réguliers qui accepteraient volontiers de me désennuyer certains dimanches d'hiver. L'homme de ma vie pouvait bien attendre. J'ai depuis longtemps cessé de croire au Père Noël, même s'il y a au fond de moi quelques connexions neuronales qui ne veulent pas abandonner l'idée du prince charmant. Foutues Disnieyseries !
Alors se profile doucement, sournoisement, la perspective d'un célibat pleinement vécu. Et là, j'ai l'image du sketch de Muriel Robin soliloquant sur une chanson de Léo Ferré : "Je suis seule. Je suis peinard. ... Mais qu'est-ce que je me fais chier !"
Non, je ne me résous pas à l'idée d'acheter un chat pour me donner l'illusion que je suis moins seul quand la solitude prend l'odeur de la litière pour chat.
Mon ami Twitter réagissait à mes pensées matutinales. Me suggérait de rencontrer mes contemporains au troquet. J'y fais hélas tapisserie. Me signalait que l'abandon de ces sites ne signifiait pas forcément ma souscription ad vitam eternam au célibat. Ou encore, me chuchotait dans le versoir que ces sites faisaient aussi partie de la "vraie" vie, #VirtuelMonCul
Mon amie Karelle refuse mordicus d'essayer Meetic ou AdopteUnMec. Mon amie Caro y a déniché l'homme lui portant les croissants le premier matin de leur rencontre. Un beau et gentil pompier qu'elle épouse dans moins de 30 jours. Sur la toile mondiale, j'ai pour ma part mis la main sur quelques amants, doux, tendres, exceptionnels ou minables. Vécu le coup de foudre, une histoire qui me taraude encore, 5 ans après. Et trouvé des amis.
Je n'ai donc pas fini d'explorer Internet pour y embrasser l'âme sœur, l'ami, le partenaire de Scrabble.
Jpb21360 m'apportait des éléments de réponses.