Affiche du NPA: Solidarité avec les Révolutions arabes !
Les islamistes sont arrivés en tête des élections en Tunisie, au Maroc puis en Egypte, et ce résultat constitue une mauvaise nouvelle pour toutes celles et ceux qui luttent pour l’émancipation. Mais en Tunisie comme au Maroc, une partie importante de la population a considéré que ces élections n’apporteraient pas de réponses sérieuses à ses préoccupations et s’est abstenue. Et depuis, les mobilisations sociales ont redémarré, puisque maintenant qu’ils sont aux responsabilités, les islamistes commencent à révéler le caractère ultralibéral de leurs programmes économiques. Ils sont dans le camp des capitalistes et des grandes puissances qui sauront s’accommoder de leurs victoires.
La mauvaise foi de nos dirigeants est à son comble !
Mais tout en soutenant ces nouveaux gouvernements – comme ils ont soutenu les précédentes dictatures – les gouvernements occidentaux tentent de salir les révolutions en cours.
D’une part, ils alimentent leur discours xénophobe. Ainsi, selon Arno Klarsfeld, président du conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, nommé par le ministre de l’intérieur, « le moment n’est donc pas venu de donner le droit de vote aux étrangers ». Décidément, de la même façon qu’autrefois on prétextait que les femmes étaient sous la coupe des curés pour les priver des droits de vote, aujourd’hui tout est prétexte pour exclure les immigrés de la vie politique !
D’autre part, ils tentent de décrédibiliser l’idée que des mobilisations populaires massives, des révolutions, peuvent contribuer à l’émancipation des peuples. Ils espèrent ainsi que l’élan révolutionnaire ne franchira pas la méditerranée.
Pour une émancipation commune !
Pour nous, ces épisodes électoraux s’inscrivent dans des processus qui vont durer encore des années, pendant lesquelles les populations et les travailleurs mobilisés de ces pays continueront d’apprendre de leurs propres expériences.
Au NPA, nous soutenons toutes celles et ceux qui se battent – partout – contre les partis réactionnaires, contre l’austérité et les mesures antisociales qu’ils veulent continuer à imposer aux travailleurs. Nous sommes aux côtés de celles et ceux qui veulent reconstruire un mouvement ouvrier indépendant. Notre responsabilité en France c’est aussi de nous opposer au paiement de la dette illégitime contractée par les dictatures, comme à la politique anti-immigrés de Sarkozy.
C’est ainsi que nous construirons une solidarité des deux côtés de la méditerranée, pour une émancipation commune. C’est la meilleure arme contre les islamistes.
Quant à l’élan révolutionnaire, nos dirigeants peuvent s’inquiéter car déjà il nous atteint : en Grèce, en Espagne, en Angleterre et jusqu’aux USA, les mobilisations se multiplient contre ce système qui ruine nos vies et notre planète.