Une évidence qui à mes yeux a beaucoup d’importance : heureusement que dans ce film, il y a des singes.Beaucoup de singes, parfaitement imités, dont Andy Serkis, dans le pelage du héros.Sans quoi, ce serait morne plaine avec tous ces humains échappés d’un zoo de platitudes (on y prépare des dialogues du même tonneau) au milieu d’une jungle tout aussi rabougrie : il n’y a pas de place pour la mise en scène.
Par bonheur, nos primates ont couché sur un scénario peau de chagrin , une histoire à remonter le temps, peut-être celle par laquelle il aurait fallu commencer.Le singe vit dans la forêt et si des scientifiques s’avisent de l’en déloger, ce sera avec pertes et fracas.Dans son arbre, tôt ou tard , il retournera.C’est inscrit dans ses gênes et dans le regard du pauvre César, qui après avoir senti, un court instant le parfum du séquoia et fait les frais de quelques malheureuses expériences chimiques, décide d’envoyer tout promener.
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C’est cet aspect là, et seulement celui-là qui m’a intéressé, sans vraiment me passionner.D’ailleurs il me semble que le réalisateur Rupert Wyatt , prend réellement les commandes de son film, à cet instant : les scènes de confinement des sagouins portent une véritable charge émotionnelle, il est vrai relayée par le responsable de l’ hébergement, un sacré lascar.Le rôle tenu par Tom Felton , est un rien prévisible et le comédien en fait des tonnes pour nous faire comprendre que c’est lui le méchant, très méchant et qu’il faudra bien payer un jour.Mais son entourage est tellement composé de personnages fadasses ( plus niais que le couple James Franco -Freida Pinto, tu meurs ) que je ne l’ai pas lâché d’une semelle.
Franco et Pinto, ils sont mignons, mais c'est tout
Celle dont il use pour mâter ses pensionnaires , qui ne perdent rien pour attendre.Et le spectateur non plus, car le final tant annoncé dégringole en un déluge de catastrophes,plus fortes les unes que les autres.On les a déjà vues cent mille fois au cinéma.Mais , imaginez des singes grenouillant sur le pont de San Fransisco avec des policiers armés jusqu’aux dents…Après une heure trente de tergiversations calamiteuses sur les bienfaits du « A112 » ,censé guérir la maladie d’Alzheimer,enfin du spectacle.Ce n’est pas forcément celui qui au cinéma me fait rêver, mais réduit à la portion congrue, on se contente de quelques miettes.
LES BONUS
- Scènes inédites
Il y en a deux, dont celle où César s’apprête à faire basculer l’hélicoptère. Une partie de cette scène est en animation studio.
- La mythologie de la saga
A partir de quelques courts extraits sur les autres films de la saga, on en vient bien sûr aux origines, «qui montrent vraiment comment les germes des mondes à venir ont été plantés ». Sur le travail de recherches, on découvre que de nombreux primates sont élevés chez des particuliers, et que les singes se révoltent souvent …
Le thème de l’arrogance humaine est ici explicité à travers quelques scènes de tournage et du personnage de César, complétées par les allusions aux autres films .« Mais attention si on les exagère, ça devient ridicule »
A la fois scénariste et productrice Amanda Silver, parle de la présence de Andy Serkis, dans le rôle de César. C’est effectivement la bonne nouvelle de ce film, que confirme le producteur Dylan Clark. On assiste alors à plusieurs scènes de tournage avec le comédien dans son habit électronique. Il explique sa manière d’interpréter le rôle. Instructif.