La plus importante grève depuis 30 en Grande-Bretagne pour la défense des retraites du secteur public
Anarchie
Lundi, les hausses des valeurs boursières ont salué le troisième plan d’austérité en Italie. Après la rencontre Sarkozy-Merkel, la Bourse de Paris a marqué son « optimisme » avec les banques parmi les meilleures « performances » du CAC 40 ! Ce qui a réjoui la finance, c’est l’annonce d’un « nouveau traité européen à 27 ou si besoin à 17 », appelant à des « sanctions automatique » envers les Etats qui laisseraient filer leurs déficits budgétaires. C’est un signal avant le sommet européen pour pouvoir graver dans le marbre de l’Europe capitaliste la réduction des dépenses publiques et les plans d’austérité. Au total c’est bien l’impuissance des gouvernements à mettre fin à l‘anarchie de la «gestion par les marchés » qui s’étale au grand jour.
Arnaque
Quand les Etats ne trouvent plus d’autres moyens pour sauver leur système, il ne reste que l’austérité la plus brutale. En Italie, c’est l’augmentation de 2 points de la TVA, retraites à 66 ans et 2,5 milliards d’euros d’économies sur la santé et la protection sociale. En France, Sarkozy nous refait le coup du discours de 2008. À l’époque, il promettait de « moraliser le capitalisme ». Aujourd’hui, il ne promet que la rigueur et l’austérité. Peu importe qui de Sarkozy ou Merkel serait responsable des attaques qui vont frapper tous les peuples européens. Ils le sont tous les deux, complices dans leur soutien commun à la finance. En 2008, les milliers de milliards d’euros d’argent public distribués aux banques devait éviter l’effondrement généralisé du système bancaire. Ce plan n’a fait que reporter une partie de la dette du secteur privé vers la dette publique. Et une fois « sauvées », les banques et leurs actionnaires se sont mises à spéculer de nouveau… contre cette dette publique davantage creusée ! Aujourd’hui, l’austérité est l’horizon indépassable. C’est le programme de Sarkozy, candidat à sa réélection. Mais on cherchera vainement dans le programme de Hollande, ce qui serait radicalement différent puisque qu’il annonce déjà qu’il « donnera du sens à la rigueur » !
Attaques
Non contents de s’attaquer aux salaires, aux conditions de vie et de travail, les gouvernements s’attaquent à nos droits et répriment ceux qui luttent. Répression des manifestants en Grèce ou en Russie, offensives contre le droit du travail, les droits collectifs dans tous les pays. Partout la lutte contre l’insécurité, les attaques contre les immigréEs fournissent des prétextes aux restrictions des libertés fondamentales. Ces politiques renforcent le crédit des partis d’extrême-droite dont l’influence constitue une menace contre le monde du travail et les libertés.
Construire la riposte
Mais les ripostes sont présentes. En Angleterre, en Grèce, au Portugal, en Belgique, les grèves, les manifestations massives se développent. Des mobilisations convergentes et communes des travailleurs et des peuples sont nécessaires pour renverser le rapport des forces, imposer notre refus de payer les crises de ce système. Les journées de mobilisation des 13 et 15 décembre en France doivent être saisi comme des instruments de cette montée en puissance indispensable de notre riposte.