Le groupe pétrolier italien ENI, premier producteur étranger en Libye, est déjà presque revenu à ses niveaux de production d’avant-guerre. Son PDG Paolo Scaloni a par ailleurs jugé « impensable » que ses contrats conclus sous l’ère Kadhafi puissent être remis en cause par le nouveau régime.
Selon Paolo Scaloni, la production d’ENI est actuellement « proche » de 200.000 barils équivalent-pétrole par jour » (dont son importante production de gaz) contre 280.000 avant le soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi. ENI est à 70% de sa production d’avant-guerre.
Avant la guerre civile débutée en février, la Libye produisait 1,6 million de barils par jour (mbj) de pétrole, pour des exportations de 1,3 mbj. Cette production avait ensuite quasiment cessé, jusqu’à la relance des premiers champs le 12 septembre.
La reprise très rapide de la production en Libye étonne même les spécialistes. L’Opep prévoit désormais un retour à un niveau de production normal mi-2012, alors que beaucoup craignaient initialement de devoir attendre au moins 2013.
Si la plupart des contrats pétroliers sont toujours en cours, beaucoup d’entreprises, dont Total, espèrent que la participation de leur pays à la guerre en Libye les aidera à en remporter de nouveaux, voire à annuler certains contrats existants.
« Je pense que c’est impensable pour tout pays pétrolier, Libye comprise, de changer ces mécanismes juridiques », a fermement déclaré Paolo Scaloni.