Les affaires reprennent à Charming. Après une troisième année en forme de parenthèse (irlandaise) plutôt moyenne, les Sons of Anarchy en reviennent aux fondamentaux : les trafics en tous genres pour mieux faire vivre le club. Comme un air de déjà vu, et pourtant c’est là que la série marche le mieux. Des gangs, des flingues, et même plus que ça, cette quatrième saison cumule pas mal de faiblesses mais se révèle plutôt enlevée.
On l’aura compris dès le pilote, toute la série repose sur la dualité entre Jax et son beau-papa. Cette quatrième saison, entre autres choses, se rappelle à ce souvenir. Les Sons sont de retour, le business marche bien, très bien : concluant une alliance avec un cartel, ils font désormais dans la dope, la blanche. Ce qui n’est pas du goût de tous… Si Clay s’enfonce dans une voie où l’argent coule autant que les problèmes, c’est pour mieux anticiper sa retraite. Sa position faiblit, surtout lorsque certains Sons ne lui sont plus fidèles, ralliant un Jax qui pourtant voudrait s’en aller… Mais rien ne roule comme prévu, évidemment. Dans tout ça, la saison offre son lot de série mâle et adulte. Des confrontations musclées, des assassinats dans tous les coins, de la torture et des blousons en cuir. Les Sons, c’est aussi ça.
La série cherche manifestement à relancer l’intérêt après l’Irlande, qui avait coupé le rythme. On retrouve de nouveaux officiers de police en fonction à Charming, ainsi qu’un étrange assistant district attorney, nouvelle incarnation de l’agent intransigeant et incorruptible à l’allure d’illuminé face à une bande de motards. On a l’impression que Charming est devenu un microcosme à part entière, entre les gans, les cartels, la police et le FBI.. Toute cette mayonnaise prend forme, les choses se font ou se défont, et malheureusement le final ne se révèle pas entièrement à la hauteur. Confirmée pour une 5e année, la série a visiblement eu besoin de se réajuster pour dresser le cadre de ce qui pourrait être sa dernière route. Celle opposant clairement Jax à Clay, et l’avenir du club entre les mains du vainqueur. Réponse l’année prochaine.