L’alcool chez les jeunes, une inquiétude forte.
Les parents d’enfants scolarisés déclarent à 83% que la consommation d’alcool par les jeunes est pour eux une source d’inquiétude. Et cela quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle ou l’âge de leur(s) enfant(s). 74% des parents d’enfants scolarisés estiment que la consommation d’alcool des filles à augmenté depuis leur époque, dans une moindre mesure mais avec la même tendance ils sont 59% à faire ce même constat pour celle des garçons
Son propre foyer, rempart contre ... la prise de conscience ?
En revanche, quand il s’agit de comparer la consommation d’alcool de son/ses propre(s) enfant(s) l’appréciation s’inverse : seulement 14% des parents ayant au moins un enfant de 12 ans ou plus estiment que leur consommation a augmenté par rapport à là leur au même âge, contre 58% qui estiment qu’elle a stagné; 27% d’entre eux considèrent même que cette consommation a diminué... Cette situation illustre un paradoxe très fort, les parents projetant leur inquiétude sur les autres mais affichant une confiance bien plus grande concernant leurs enfants. L’élément le plus inquiétant de cette consommation d’alcool est, pour 40% des parents d’enfants scolarisés, le fait que les jeunes consomment de plus en plus souvent de l’alcool de façon excessive, jusqu’à l’ivresse. Le fait qu’ils consomment de l’alcool de plus en plus jeune est jugé le plus inquiétant par 28% des parents, le fait qu’ils ne puissent plus envisager une soirée entre amis sans qu’il y ait de l’alcool par 20% des parents et, enfin, le fait que les jeunes consomment de l’alcool de plus en plus régulièrement par 12% d’entre eux. Où l’on voit que, lorsque les parents estiment très largement que la consommation d’alcool chez les jeunes augmentent, ces derniers veulent moins signifier – ou en tous cas s’en inquiètent moins – qu’il s’agit d’une augmentation de la régularité de la consommation que d’une augmentation de la quantité d’alcool consommée lorsqu’il y a consommation. Ils ne sont qu’un tiers (35%) à accuser le manque de contrôle des sorties et fréquentations des jeunes par leurs parents. Autrement dit, cette augmentation de la consommation – tout comme la lutte contre cette augmentation – n’est pas avant tout de leur ressort. 90% des parents d’enfants scolarisés disent qu’il est pour eux facile d’aborder le sujet des dangers de l’alcool avec leur(s) enfant(s), signifiant ainsi que l’augmentation d’alcool chez les jeunes ne sera pas combattue en prétendant lutter contre un tabou familial déclaré inexistant. Mais au final, bien seul pour réagir. 67% des parents déclarent que, s’ils étaient confrontés à un enfant qui aurait consommé de l’alcool à leur insu de manière excessive, ils se sentiraient à l’aise, sachant comment réagir et se sentant bien informés. Cela signifie à l’inverse que 31% déclarent ne pas être assez informé et s’inquiéter de la bonne manière de réagir. Sans trop d’indulgence, mais aussi potentiellement sans trop de conscience du risque pour ses propres enfants, une majorité de parents semble avoir confiance dans leurs enfants, qui eux ne consomment pas trop d’alcool, ainsi que dans leur capacité à réagir... mais alors qui sont ces jeunes qui consomment davantage d’alcool ?