La BCE reste fidèle à ses préceptes d’orthodoxie monétaire. C’est l’un des principaux constats de l’intervention de son président, Mario Draghi. Comme attendu par les investisseurs, le taux directeur de la BCE a été abaissé de 25 points de base, à 1%, témoignant d’un assouplissement monétaire modéré pour permettre des conditions de prêts encore plus accommodantes. Parallèlement, la BCE a surtout rassuré en annonçant des mesures de soutien à la liquidité des banques, une semaine après la décision coordonnée des six principales banques centrales mondiales. La BCE va en effet proposer aux banques de la zone euro deux opérations de prêts sur 36 mois, à taux fixe et à montant illimité pour contenir tout risque de « Credit Crunch ». Cette annonce a été, dans un premier temps, saluée par les marchés boursiers en séance (point haut du Cac 40 à 3208 points).
En revanche, Mario Draghi est resté inflexible sur l’action de la BCE quant à une intervention massive et illimitée de rachats de titres obligataires souverains, partageant ainsi le paradigme allemand. Le président a justifié cette (non) décision en invitant les gouvernements européens à plus d’efforts, pour mettre rapidement en place un « pacte budgétaire » rigoureux. Il a également précisé que le FESF et le MES restaient les diapositifs les plus appropriés pour soutenir le refinancement des pays les plus en difficulté. En somme, pas de monétisation supplémentaire de la dette, mais la confirmation que la vision allemande pour un cadre juridique de gestion budgétaire, s’impose à la zone euro (voire même à l’UE).
Résultat, les marchés clôturent aujourd’hui dans le rouge, déçus par l’absence de soutien supplémentaire de la part de la BCE. Le Cac 40 perd finalement 2.53%.
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