Troisième et dernier bilan tardif (désolé) des nouveautés 2011. Me manque Boss et Hells on wheel. Ce sera en Janvier avec les nouveautés 2012.
How to be a gentleman.
Premier pilot que je stoppe avant la fin. C'était vraiment trop mauvais. Disons plutôt trop classique. Impossible que cette histoire de looser qui se prend pour un gentleman dure longtemps. Un peu de How I met par ci, un peu d'humour lourd par là. C'est juste d'un autre âge. Passez votre chemin.
Suburgatory.
La série qui m'a le plus emballé jusqu'à présent. Un ton caustique, un humour qui fait mouche à chaque fois, un personnage principal irrésistible et un sujet propice aux meilleurs délires outranciers: la banlieue. Les scénaristes se font un plaisir de tacler violemment ce mode de vie. Mais sans que ça soit méchant car ils rappellent bien qu'il y a des vrais êtres humains derrière le botox. Oui oui oui. Si vous ne devez regarder qu'une des nouvelles comédies cette année, choisissez celle-ci. De plus, c'est celle qui a le plus de chances de durer car elle est diffusée entre The middle et Modern Family qui sont déjà bien installées.
Hart of dixie.
Dernière nouveauté de la petite chaîne qui ne monte pas: The CW. L'histoire d'une jeune chirurgien de la grande pomme forcée d'aller exercer, en tant que généraliste, dans une ville paumée en Alabama. Dur la vie. Elle prend forcément les gens de haut au début, avant de s'y attacher très rapidement. Oui, les gens sont vrais à la campagne. C'est du déjà-vu (qui a dit Everwood) et ce n'est guère palpitant. Quoique, pour le charme de Rachel Bilson et la révélation finale (attendue) qui offre un peu de profondeur au bon docteur Hart femme médecin.
Prime Suspects.
Et allez, encore une! Non mais ils n'en n'ont pas marre de tous ces flics à la fin? Je suis las de tout ça. Ce n'est juste plus possible. Ils ne cherchent même plus à «innover», ils nous pondent carrément les mêmes histoires! Vous connaissez The Closer, cette série où une flic s'impose dans un monde de mâles grâce à sa détermination? Et bien ici c'est exactement la même chose. Sans moi.
Pan Am.
Encore les années 60. On pourrait se lasser à force, comme pour les flics... Pour l'instant, je trouve ce pilot assez intéressant. Il y a une certaine fraicheur qui s'en dégage. Certainement par le biais des actrices qui ont la pêche. Les prémices du féminisme est latent dans cette histoire. Les hôtesses sont comme des précurseurs de ce mouvement. C'est une idée intéressante à creuser. En parallèle, l'histoire d'espionnage en pleine guerre froide est un plus non négligeable. Par contre, le pilot ne laisse que peu d'indices sur ce que sera véritablement la série. Il faudra patienter pour voir si elle pourra durer dans le temps.
I hate my teenage daughter.
J'ai eu pitié pour les actrices tant c'était NULLLLLLLL! Une blague répétée à l'infini. Autre chose à dire? Non. Passons.
Last man standing.
Que dire? Encore une sitcom dépassée. Tout y est surfait et surjoué. Je me suis endormi au bout de dix minutes et je n'ai même pas pris la peine d'y revenir tant je n'en voyais pas l'intérêt. Un vieux père de famille dépassé par sa femme et ses filles, des gags téléphonés et une boîte à rire qui s'enraye. Tels sont les ingrédients de cette comédie d'un autre âge. Le pire c'est qu'elle a du succès. Sans moi.
Man-up!
Décidément, la virilité ne fait pas recette. Trois nouvelles séries s'intéressaient à l'homme moderne cette rentrée. L'idée était pas mal, le résultat désastreux. How to be a gentleman a déjà disparu, le succès de la vieillerie Last man standing est incompréhensible et reste ce Man-up! Comment conserver sa virilité dans un monde relativement calme où les femmes revendiquent (enfin) le pouvoir? Ce n'est pas cette sitcom qui vous apportera la réponse non plus. Sorte de clone (raté) de Modern Family avec morale à la fin, je ne donne pas longtemps à la série avant de disparaître (une saison en fait). Des ados attardés, pas drôles qui se démènent pour faire rire, on a tous mieux à faire que de les prendre en pitié. Suivant.
Enlightened.
Là, je ne comprends pas où HBO veut en venir. Cette histoire de rédemption et de zénitude, malgré son air de déjà-vu, avait du potentiel. Pour un résultat lent et plat. Il ne se passe rien dans ce pilot. Dur d'avoir envie d'y revenir du coup. L'interprétation n'est pas en cause, c'est vraiment une question de finalité. Un film à la rigueur mais une série... En plus, le personnage est hautement antipathique avec son prétendu apaisement intérieur. Je vais patienter jusqu'à Luck
Homeland.
Là, on tient LA nouveauté de l'année. Enfin une série qui a de l'ambition. Ces temps-ci, c'est plutôt rare. Et pas n'importe laquelle. Les scénaristes ont, en effet, choisi de s'attaquer aux guerres dans le Golfe et à la paranoïa qui ronge le pays. Ce n'est pas rien. Le succès critique et public de cette petite pépite prouve que les Américains sont enfin prêts à y faire face, à prendre un peu de recul pour estimer l'étendue des dégâts provoqués par leurs actions. A l'époque, l'excellente Over There avait bien essayé (et avec maestria) mais les blessures étaient trop récentes. Voir que Homeland prend la relève me fait du bien.
Et ce même si elle n'aborde pas la question de manière frontale. Elle a choisi d'étudier l'envers du décor (CIA, vétérans) avec en trame de fond un complot contre les USA. Un peu à la manière de 24 (ce n'est pas pour rien qu'un des producteurs des aventures de Jack Bauer est aux manettes). La maîtrise scénaristique est nettement supérieure. Ici, pas de superlatifs et d'invraisemblances, la série prend son temps. Elle installe les protagonistes de manière crédible et appuyée dans ce jeu de dupes pour lequel personne n'est vraiment ce qu'il prétend être.
A cette maîtrise de l'intrigue s'ajoute un ton cru bienvenu. Sexe, violence, rien ne nous est épargné. Enfin, l'interprétation est magistrale. Damian Lewis (Band of brothers, Life) excelle en rescapé de guerre brisé et mystérieux, la trop rare Claire Danes (My so called life, Roméo+Juliette) est époustouflante dans le rôle d'une agent de la CIA parano et psychotique qu'on adore détester et Mandy Patakin (Criminal minds) apporte une touche de sagesse et de maturité.
Un seul conseil. Si ce n'est pas déjà fait: jetez vous sur Homeland
Grimm.
Là, je dois saluer l'inventivité des scénaristes! Qui aurait imaginer camoufler un procedural de base derrière les contes des frères Grimm... En gros, on a un gars typique, le bon américain, policier de son état, découvrant à la presque mort de sa tante qu'il est le dernier de la lignée des frères Grimm (sic)!!! Et bien sûr, tous les monstres de leurs contes existent et c'est à lui de les chasser. La weed tourne à Hollywood je vous le dis. Ça pourrait être drôle si le pilot n'annonçait pas un procedural en dessous de la moyenne et un fantastique en forme de prétexte. Sans oublier une qualité cheap et une interprétation médiocre. NBC n'est pas encore sortie du trou.
Once upon a time.
Encore les contes de fées. C'est la mode on dirait. Plus de succès chez ABC. La weed tourne aussi chez eux mais c'est plus drôle. Prenez les décors en SFX des années 60 de V(2009), ajoutez-y les personnages de tous les contes qui vous tombent sous la main, prenez une bourgade paumée et étrange des states et vous obtenez Once upon a time. Une série où Blanche-neige ne vit pas heureuse pour toujours. Menacée par la sorcière, elle envoie son bébé dans le monde réel avant de s'y retrouvée enfermée à son tour avec tous ses amis. Étrange et décomplexée, je verrai la suite en période de disette.