Le 21 septembre dernier, l'association de défense des consommateurs UFC – Que choisir a publié une étude baptisée « Coût de la santé pour les ménages : vers la démutualisation des populations fragiles ? » Dans ce document au titre partisan, l'association attaque l'Etat. Elle l'accuse de pousser les consommateurs vers des complémentaires en réduisant de plus en plus sa contribution au remboursement des dépenses de santé.
L'Etat, principal responsable de l'augmentation des dépenses de santé
En 2010, les ménages ont dépensé pas moins de 41,9 milliards d'euros pour se soigner et depuis 2006, les dépenses de santé qui leur incombent ont connu une croissance deux fois supérieure à l'évolution de leurs revenus... UFC – Que choisir pointe du doigt les pouvoirs publics : « qu'il s'agisse des transferts de charges de l'assurance maladie vers les ménages, de l'absence de régulation des dépassements d'honoraires ou d'une fiscalité continument alourdie sur les complémentaires santé (...), les pouvoirs publics contribuent largement à l'explosion du coût de la santé pour les usagers ». Sont également désignés comme responsables, les complémentaires santé avec des frais de fonctionnement qui explosent.
Les personnes âgées, premières victimes
Plus sensibles à cette augmentation galopante du coût de la santé, les seniors qui recourent plus souvent aux soins, par définition. L'UFC-Que choisir a démontré qu'en 2011, les plus de 60 ans « ont subi une augmentation de leurs cotisations de complémentaire santé de 11,8% », faut-il ajouter que leurs revenus n'ont pas augmenté dans les mêmes proportions pour autant.
A ce rythme-là, l'association envisage qu'à l'horizon 2020, « en dehors de tout nouveau transfert de charges vers les complémentaires santé, le taux d'efforts des seniors pour l'achat d'une complémentaire santé augmenterait de 55% » Pire, « si les transferts de charges se maintenaient au rythme constaté depuis 2004, c'est une hausse de 76% du taux d'effort qui pèserait sur les ménages retraités. »
Arrêter les transferts, augmenter les aides et favoriser la concurrence
Face à cet avenir onéreux pour tous et à l'augmentation des écarts face à l'accès aux soins entre les plus aisés et les plus fragiles d'entre nous, l'UFC-Que choisir requiert que soit « sanctuarisé le périmètre d'intervention de l'assurance maladie », que les personnes âgées les plus modestes bénéficient d'une aide à l'acquisition d'une complémentaire santé augmentée (ACS) et que la concurrence sur le marché de l'assurance santé soit favorisée.
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