Ca ne nous fait pas vraiment plaisir de le constater, mais François Hollande commence à viser le mur dans une trajectoire en ligne droite, et en grand excès de vitesse. On ne rêvait ni de grand soir, ni même d'un remake du 10 mai 81. Juste qu'on soit débarassé d'un président incapable et pathétique, d'un gouvernement sans idées (enfin, sauf si on appelle "idée" des "éléments de langage" répétés à l'envi sur tous les plateaux télé), débarassé des Rolex, du bling-bling, du mépris pour les plus pauvres... On attendait une révolte des gueux, des présumés fraudeurs, des "assistés" coupables de la dégradation de la note française. On risque, en effet, de l'avoir. Mais pas dans le sens ou on la pressentait. Marine Le Pen et son FN new-look risque en effet de tirer les marrons (façon de dire) du feu attisé par Sarko, Guéant, et consorts.
Comment l'intelligent, le brillant Hollande, a-t-il pu se faire engluer dans une marmelade conçue par Eva Joly et EELV ? Comment, en position de force, a-t-il réussi à merder sur le nucléaire ? Comment a-t-il pu redonner la main à un président défaillant ?
Comment, pourquoi ? Pourquoi la gauche s'arrange-t-elle toujours pour se suicider, se ridiculiser, se dédouaner ? On avait, paraît-t-il, la droite " la plus bête du monde ". On s'aperçoit désormais que la gauche a rattrapé son retard en ce domaine. Poutou, Mélenchon, les Verts, et même le moisi Chevènement veulent jouer de leur petite musique aigre. Faut-il que la France soit malade pour qu'autant de minables médecins se penchent à son chevet.
Heureusement, à la Réunion, Gironcel et Hamilcaro assurent la réputation de probité de nos élus. On ne va pas dire qu'on est écoeurés. Ce ne serait pas vrai. Juste un peu la nausée. On votera quand même. Cette fois-ci.
François GILLET