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Quand la langue na le zos

Publié le 08 décembre 2011 par Laurelen
Quand la langue na le zos Comme les cadeaux de Noêl, les soldes ou la couleur des papiers peints, certains mots ou expressions évoluent selon la mode, une mode souvent imposée par des cons à des moutons, qui ont généralement un quotient intellectuel inversement proportionnel à leur goût pour suivre le troupeau.

Quand je dis des cons, en fait ce n'est pas tout à fait exact : car le créateur de nouveaux mots ou objets inutiles, a le plus souvent pour but de gagner gloire ou argent, sur le dos des crétins qui le suivent en troupeau serré dans le précipice insondable de leur vacuité.

Mais restons en aujourd'hui aux mots. Commençons par le plus débile, le plus sournois, et le plus snob de tous : le mot "tendance". On constate à ce sujet que les gens ont de plus en plus tendance à devenir cons, rien qu'à force d'utiliser ce mot, qui est en fait un appel à la consommation. La sommation des cons.

Le mot "tendance" le plus laid de la langue française -ou de ce qu'il en reste- est sans nul doute le mot "colloque":

ça me fait irrésistiblement penser à colique, et d'ailleurs, les colloques, c'est souvent chiant.

Sans parler des malentendus possibles : si votre fille vous envoie par exemple un SMS : « G du me faire un kolok"", vous risquez de croire qu'elle a partouzé dans sa chambre d'étudiante.

On connaissait un peu le verbe "pérenniser". Mais voici qu'on retrouve partout l'adjectif "pérenne".

Rappelons aux incultes que pérenniser ne signifie par introduire un objet dans le périnée.

Encore que ceux ou celles qui emploient à tort et à travers le mot "pérenne" soient souvent des enc...é(e)s.

Quand nos énarques ont inventé le développement durable, "pérenne" n'était pas encore à la mode (pardon...tendance !) . Sinon ils l'auraient appelé le développement pérenne. ça avait tout de suite une autre gueule !

Mais nos énarques ont oublié d'être cons ! en effet, dans le mot "pérenne", il y a une idée de durée plus longue, voire éternelle.

Alors que quand on emploie l'adjectif durable, on ne sait pas combien de temps ça va durer.

Exemple type : On sait très bien que la nouvelle route du littoral, par exemple, ne sera pas plus durable que les anciennes, même si le conseil régional nous parle maintenant de solution pérenne.

De même, le développement durable n'a duré que le temps pour Jean-Louis Borloo de finir son apéritif pour fêter les accords de Kyoto.

Les expressions non plus ne sont pas durables, encore moins pérennes.

J'entendais ainsi Jamel Debouze discuter avec un animateur qui pourrait être son père, et celui-ci lui répondre en parlant aussi de "pécho les meufs". On va l'accuser de jeunisme, mais s'il parle de draguer les gonzesses, on le traitera de has been.

A ce propos, quand dans 20 ans, Djamel parlera à ses enfants de "pécho les meufs", ça datera son âge mieux que du carbone 14.

D'ailleurs ce n'est pas joli de parler de meufs ; on ne doit même plus dire "mademoiselle". On ne peut pourtant pas appeler toutes les femmes "salope", faut pas exagérer non plus !



Alain BLED

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