Bien entendu, dans de telles circonstances, il difficile pour ne pas dire impossible de ne pas croire Laurent Fabius quand il explique que "le 11 février, il y a eu une réunion au niveau européen des ministres des finances. Vous savez que la France a été mise en accusation à cause de ses déficits. La tonalité du débat qui a eu lieu c'est Ecoutez, laissez-nous passer le cap des élections municipales, et ensuite nous prendrons des décisions. Toute l'Europe attend que le gouvernement prenne une série de décisions qu'on cache aux Français". En dehors du fait que cela semble plus que plausible, un élément vient corroborer la véracité des dires de l’ancien Premier ministre : Christine Lagarde dément en assurant "je démens catégoriquement ces insinuations. L'engagement que j'ai pris vis-à-vis de nos partenaires européens, c'est celui de poursuivre les réformes engagées, et rien d'autre. On insinue des choses qui seraient cachées et consenties à nos partenaires européens. Je trouve ça totalement malhonnête".
Or la ministre de Finances continue envers et contre tout d’affirmer que la croissance sera de 2% en 2008, alors que le FMI a baissé ses prévisions pour la France à 1,5% ou que la crise des subprimes (dont elle avait au début nié jusqu’à l’existence) ne touche pas la France.
Bref, que ce soit sciemment pour incompétence, Christine Lagarde accumule les mensonges, même face à l’évidence. Il y a donc toutes chances que le gouvernement, une fois les municipales largement perdues, dégaine un plan d’austérité pour renflouer les caisses de l’Etat, vidées en début de mandat de 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux inefficaces pour la croissance…