- Approcher les gouvernants d'États préalablement ciblés en raisons de leurs ressources naturelles ou d'enjeux géopolitiques et de leur proposer un programme ambitieux d'investissements sensés leur permettre de jouer dans la cour des grands.(l'exécution des projets devait être confiée aux entreprises américaines de sorte que les pays bénéficiaires ne voyaient pas la couleur de l'argent emprunté, sauf une petite partie qui se retrouvait sur les comptes en Suisse des ministres et gouvernants coopératifs)
- De faire en sorte de les conduire au sur-endettement, ce qui fut assuré d'une part par des programmes trop lourds et surtout par l'explosion des taux d'intérêts dès le début des années 80
- De les mettre ainsi en position de ne plus pouvoir rembourser et de justifier ainsi l'intervention du FMI se traduisant par de nouvelles « aides » accordées, n'ayant que pour but de permettre le paiement au moins des intérêts contre de « justes » mesures d'ajustement structurel... Entendez par là que puisque ces États bénéficiaires des largesses des pays riches s'étaient montrés incapables d'honorer leurs engagements, il devenait salutaire pour tous qu'on leur apprenne à le faire.
- Ouverture des frontières aux investisseurs étrangers, libre circulation des capitaux, réduction des dépenses publiques, suppressions des aides à l'agriculture, à l'enseignement, privatisations, orientation de leur économie à l'exportation au détriment des besoins de base devant être couverts par des importations, bradage des ressources naturelles aux multinationales étrangères, etc... etc... Bref mise totale sous tutelle au bénéfice de quelques uns au nom de la dette.
- Endetter massivement les peuples: je rappelle pour ceux qui ne le savent pas ou qui l'auraient oublié que depuis 1971 la monnaie existe EXCLUSIVEMENT sous forme de dette. Car depuis que la monnaie a été totalement dématérialisée, il faut la « créer » pour qu'il y en ait. Ceci se fait par un simple jeu d'écriture comptable au moment ou une personne, une entreprise, une collectivité locale, un État, a un besoin d'argent et emprunte. Ces doctes personnes qui aujourd'hui nous culpabilisent avec la dette ignorent-elles donc ou oublient-elles que sans dette dans notre monde il n'y a pas d'argent?
- Faire en sorte de conduire au sur-endettement: par une incitation permanente à la consommation, par l'application systématique de l'obsolescence programmée de nos produits obligeant au remplacement fréquent, par l'accès au crédit facilité et bon marché, par l'abaissement progressif des revenus du travail grâce à la mise en concurrence de la main d'œuvre sous l'effet de la mondialisation, perte de revenus compensée par le crédit; par l'interdiction faites au États en Europe de pouvoir se financer directement et gratuitement auprès de leur Banque Centrale, par les cadeaux fiscaux faits aux plus riches ce qui provoque un déséquilibre budgétaire... etc etc...
- Nous voici parvenus à la phase 3: constat que la plupart des États ne sont plus en position d'assumer leurs engagements et de rechercher de nouvelles aides auprès des « marchés » contre de juste ajustements structurels. Il faut rassurer les marchés! faute de quoi les agences de notations vont dégrader notre note ce qui rendra de nouveaux emprunts, soit irréalisables soit trop couteux, chaque dégradation se traduisant par une augmentation sensible du taux d'intérêt. Mais pourquoi faudrait-il ré emprunter direz-vous ? Parce que le niveau de dette auquel nous sommes parvenu est tel que le total remboursement en capital n'est plus possible. Le but est, comme pour les pays pauvres, de faire en sorte que l'on ait juste assez pour garantir le paiement des intérêts, autrement dit une rente éternelle.
- Les prémices à la phase 4 consistent donc à préparer l'opinion publique aux sacrifices que la « légèreté des peuples » a rendu incontournable et à constitutionnaliser les règles au nom desquelles il ne deviendra plus possible de s'opposer aux nationalisations, au détricotage des filets sociaux et à l'ingérence d'autorités extérieures dans nos affaires.. Bref, une totale mise sous tutelle de la haute finance internationale. Une colonisation sans occupation, uniquement par tenue en laisse.