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Argentine : Cristina Kirchner préfère la continuité au changement

Publié le 08 décembre 2011 par Rene Lanouille

la présidente argentine Cristina Kirchner la présidente argentine Cristina Kirchner La continuité au changement : c’est le crédo de Cristina Kirchner et ce fut aussi celui de son défunt mari, Nestor. Durant les deux décennies où le couple Kirchner fut aux affaires (12 années en tant que gouverneur de la province de Santa Cruz, 8 ans et demi à la présidence de l’Argentine), on observa une grande stabilité parmi leurs équipes.

Le second mandat de Mme Kirchner est de la même veine. Les seuls changements dans son cabinet sont dûs à des concours de circonstance : Amado Boudou quitte son ministère de l’économie pour devenir son nouveau vice-président et il est remplacé à son poste par Hernan Lorenzino, son chef de cabinet Anibal Fernandez quitte son poste pour le sénat argentin et est remplacé par Juan Manuel Abel Medina tandis que le ministre de l’agriculture se voit promu à la tête du congrès et est remplacé par l’ancien secrétaire d’état à la pêche, Norberto Yauhar.

Selon l’analyste politique argentin, Rosendo Fraga, ces changements à base homéopathique portent la patte de la présidente argentine : « cela confirme le style de management du couple Kirchner. Ils ne cherchent pas à révolutionner leur cabinet, que ce soit à l’époque de Nestor ou aujourd’hui avec Cristina. » Néanmoins, Cristina Kirchner aime à injecter du sang neuf. Par exemple, son nouveau directeur de cabinet, Abel Medina, a tous les caractéristiques demandées par la chef de l’état : il est jeune, dans la quarantaine, il est loyal puisqu’il travaille avec le couple Kirchner depuis de nombreuses années et s’est préparé à affronter les plus puissantes corporations du pays dont le quotidien Clarin, fervent opposant aux Kirchner.

Le nouveau ministre de l’économie, Lorenzino, est davantage un technocrate disposant d’une bonne image auprès des marchés alors que Yauhar est un militant politique qui a toujours été au côté de Nestor Kirchner depuis l’époque de Santa Cruz. Cristina Kirchner veut continuer à faire évoluer l’Argentine, mais dans une logique de continuité. On peut ainsi constater que le ministre du travail, Carlos Tomada, est au même poste depuis 2003 et bénéficie de l’expérience utile pour tenir tête aux puissants syndicats argentins, dont la CGT du sulfureux Hugo Moyano.

Juan Martin Soler

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