Magazine Culture
Je m'affairais dans ma cuisine étant de nouveau en période de révisions mijotant des plats peu caloriques mais goûteux,notre puîné suite à un mauvais coup sur un terrain de rugby est privé de toute activité sportive pour deux mois.
Et lorsqu'on a l'habitude de pratiquer pas loin de six heures de sport par semaine,lors de toute" baisse de régime",il faut un peu songer régime dans son assiette.
Je cuisinais donc tout en faisant défiler dans ma tête le prochain billet que je pensais consacrer à Selinonte,
d'autant que j'avais reçu ce livre,hier,
qu'elle m'avait conseillé ,lorsque je fus interrompue comme chaque jeudi matin par le facteur,c'est le jour où je reçois les ordres du jour et dossiers des réunions de la semaine suivante,et cela rentre rarement dans ma boîte aux lettres
Au milieu de grosses enveloppes s'en trouvait une, blanche ,plutôt mince dont la très belle écriture élégante et distinguée me sauta immédiatement aux yeux.
J'ouvrais et découvrais une magnifique carte de voeux
Bon et alors? c'est cela que vous pensez
Des cartes de voeux Dieu sait si j'en reçois
Mais jamais je n'en ai reçu une ainsi et vous pouvez chercher autant que vous voudrez vous n'en trouverez pas dans le commerce
Car je ne crois pas me tromper en disant que cette personne si attentionnée mais si discrète l'a confectionnée de ses mains.
Elle est si discrète que je ne la nommerai pas je pense qu'elle n'apprécierait pas et puis elle ne gâte peut-être pas toutes les blogueuses autant que moi
Elle sait que j'aime entre autre Venise dont j'ai pu découvrir la place St Marc en ouvrant cette carte
Un peu refermée elle laisse juste apercevoir le Palais des Doges ainsi qu'un délicat dessin
Elle est maintenant sur mon bureau au côté d'une découverte dont je m'étais promis de lui parler il y a quelques jours .
Cela fait environ six mois que le fondateur des éditions Alpha a ouvert une minuscule boutique dédiée au baroque.
On trouve dans cette boutique qui fait davantage penser à un boudoir, des livres et musiques dédiés à cette période pour laquelle j'ai toujours eu plus qu'un attrait.
J'y ai découvert ce" livret"
Deux CD accompagnés d'une centaine de pages ,notes sur la musique des canaux,la peinture,l'architecture....la culture matérielle dans la Venise du XVIII ème siècle.
Sachant que jusqu'à Noël je n'aurais pas beaucoup de liberté,j'ai beaucoup fureté chez mon libraire la semaine passée
J'ai eu beaucoup de chance j'ai trouvé pèle-mêle des ouvrages que j'attendais depuis pas mal de temps
comme les ouvrages de Caracalla consacrés à certains quartiers de Paris.
Cette dernière parution de Parigramme consacrée à l'Italie côté bouche.
Sur le moment j'ai pensé comme la semaine passée pour un ouvrage que je ne nommerai pas ( il a été présenté sur certains blogs comme presque un coup de coeur,je ne vais donc pas "casser" ces pages) que je m'étais laissée emporter par mon enthousiasme et que finalement cela ne valait pas grand chose du moins à mes yeux.
Du reste il n'y en avait que deux exemplaires chez mon libraire, sous la table, dont un déjà en occasion cela aurait dû me mettre la puce à l'oreille!
Pour avoir épluché beaucoup de dossiers de presse il est des choses qui me sautent immédiatement aux yeux et auxquelles je suis très sensible,comme des photos ne correspondant pas aux lieux décrits,les glaciers italiens de Paris je les connais et je sais différencier une glace de chez Grom d'une glace de chez Pozzetto ou Amorino!
Et cela me glace lorsque je vois une coppetta de chez Grom illustrer le paragraphe consacré à Pozzetto
Avant de me décider à l'échanger je l'ai exploré davantage.
Il n'est pas extraordinaire mais comme on dit populairement "il tient la route"
Et puis ces chroniques de Janet Flanner correspondante à Paris du magazine The New Yorker de 1925 à 1939.
Pour moi un coup de coeur
On y croise Hemingway avec lequel elle avait fait la promesse que si l'un des deux se suicidait l'autre ne devrait pas en éprouver de chagrin,mais se souvenir que la liberté pouvait être aussi importante dans l'acte de la mort que dans celui de la vie.
On y enterre Monet avec les deux paysans en habits du dimanche qui le descendirent dans la tombe et Clemenceau qui suivait à pied
On y apprend beaucoup sur le commerce de l'art ,on y écoute Ravel et Satie,on y lit chez Adrienne Monnier et Sylvia Beach on danse avec Isadora Duncan et Diaghilev,mais on partage aussi les inquiétudes des Français à la veille d'une guerre devenue inévitable
Et enfin j'ai aussi pu compléter une collection que j'aime beaucoup en trouvant ce livre
J'ai aussi fait le plein d'expositions que je vous recommande:
Casanova à la BNF ,dans une ambiance feutrée aux murs tendus de rouge cramoisi pour sa très belle mise en scène pour découvrir et redécouvrir quelques unes des merveilles que possède la France tant au Louvre qu'aux Arts Décoratifs ou au Musée Cognac-Jay ,sans parler de la BNF bien sûr.
Pour y revoir un peu d'Un adolescent à Venise ou le Casanova de Fellini et peut-être y découvrir comme ce fut mon cas celui de Volkoff.
Pour y trouver des idées de cadeaux à la librairie
A la Cité de l'Architecture pour la deuxième partie de l'exposition ,ma préférée,composée de maquettes, de plans et de coupes d'hôtels existants ou bien disparus comme le Palais Rose,plans de jardins également
Et enfin deux films parmi les cinq vus
Il était une fois en Anatolie
Ainsi que Noces Ephémères dont j'ai aimé le plan serré qui en ajoute à cette chronique sur la solitude et l'enfermement ordinaire
Si ce n'est pas une belle semaine,alors.....
Encore merci à vous gentille discrète