1 stère et 1 m3
Depuis l’école primaire, nous savons que les unités de volume sont équivalentes aux unités de capacités. Ainsi si j’immerge un bloc de bois de 1 m3 dans une baignoire (bon ! ma baignoire n’est pas assez grande, on va dans la piscine du voisin alors !), mon pote Archi constate qu’il déborde 1000 l d’eau. Je remplis à nouveau la piscine et je cours chercher mon stère de bois pour l’y plonger et là Archi, toujours là pour faire les constations, ne recueille que 670 l.
Que ce passe t’il et pourquoi cet écart ?
Dans un stère, le plus important, c’est comme dans le gruyère, ce sont les trous. En effet le stère n’est pas un volume plein comme mon cube de bois mais un volume d’encombrement même si les dimensions sont identiques.
Ce volume d’encombrement est utilisé pour des piles de quartiers, rondins ou charbonnettes ayant tous la même longueur ; c'est le volume apparent de la pile assimilée à un parallélépipède ; l'unité est le stère (1m x 1m x 1m), qui contient à la fois du bois et de l'air.
Celui-ci contient plus ou moins de vide, donc un volume réel de bois d'autant plus faible que les billons sont de petit diamètre, qu’ils sont tordus, mal façonnés ou mal empilés.
Pour obtenir le volume réel (m3), on multiplie notre stère par un coefficient qu’on appelle soit d’empilement soit de foisonnement et qui est en moyenne de 0,67.
Ainsi 1 stère de sapin correspondra 0,76 m3, 1 stère de rondin de hêtre donnera 0,60 m3 mais un stère réalisé dans du houppier de chêne de taillis sous futaie, dont les branches sont souvent tordues ne représentera plus que 0,55 m3.
A noter que le mot stère est emprunté au grec stereos qui veut dire « solide » et qu’autrefois, on utilisait aussi le décistère, le double-stère et le décastère.